L’administration Trump s’apprêterait à élargir significativement son dispositif d’interdiction de voyage, selon des informations du tabloïd The Sun.
Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) évoque plus de 30 pays potentiellement concernés par ces nouvelles restrictions.
L’interdiction actuelle, en vigueur depuis juin dernier, vise 12 pays et impose des limitations supplémentaires à sept autres. Elle avait été justifiée par des préoccupations sécuritaires suite à un attentat présumé à Boulder, dans le Colorado, impliquant un ressortissant égyptien.
Cette extension interviendrait alors que les autorités enquêtent sur la mort de Sarah Beckstrom, 20 ans, membre de la Garde nationale tuée par balles à Washington le soir de Thanksgiving.
Un ressortissant afghan, Rahmanullah Lakanwal, a été arrêté et a plaidé non coupable. Il avait servi dans une unité de l’armée afghane ayant collaboré avec les forces américaines.
Les restrictions concernant les 19 pays déjà visés par le décret initial auraient été renforcées. Selon The U.S. Sun, ces mesures incluraient la suspension de certaines décisions d’asile, le gel des visas pour les Afghans ayant travaillé avec les forces américaines, ainsi que la réduction de la durée de validité des permis de travail pour réfugiés et demandeurs d’asile.
Plus de 30 pays visés, sans liste précise
Interrogée sur Fox News, la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem a confirmé qu’une extension était envisagée, sans toutefois préciser quels pays seraient concernés. « Je ne donnerai pas de chiffre exact, mais c’est plus de 30 », a-t-elle déclaré à la journaliste Laura Ingraham.
Un porte-parole du DHS a indiqué que la liste complète serait rendue publique « bientôt », sans fournir de calendrier précis.
Des déclarations controversées
Ces dernières semaines, Kristi Noem a multiplié les déclarations virulentes sur l’immigration. The U.S. Sun rapporte notamment qu’elle a appelé à « un bannissement total de tous les pays qui inondent notre nation de meurtriers, de parasites et de profiteurs ».
Inquiétudes sur les répercussions
Cette éventuelle expansion suscite des inquiétudes chez de nombreux gouvernements et organisations non gouvernementales spécialisées dans l’immigration, qui redoutent des impacts sur des milliers de familles, de travailleurs qualifiés et d’étudiants.
Le DHS affirme que ces restrictions visent à « renforcer la sécurité nationale » et à « garantir un système de contrôle plus rigoureux ». Des analystes interrogés par The U.S. Sun estiment toutefois que les effets pourraient dépasser ces objectifs : perturbation des échanges universitaires, ralentissement des demandes de regroupement familial et incertitudes pour les personnes déjà en situation régulière aux États-Unis.
Bien que ses ressortissants ne soient pas réputés dangereux aux États-Unis, Haïti figure parmi les pays indexés par l’administration Trump. Il figure aussi sur la liste des pays dont les citoyens sont visés par une suspension des demandes d’asile, du traitement des dossiers de résidence et des demandes de citoyenneté américaine.
Cette décision pourrait avoir de graves répercussions sur le Mondial 2026 auquel la sélection nationale haïtienne participera en juin prochain.
Beaucoup d’Haïtiens pourraient ne pas pouvoir assister à ce grand événement.
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