Haïti-ouragan Melissa : 30 morts et 20 disparus, les sinistrés dans l’attente d’une aide

Darbouze Figaro

Le bilan humain de l’ouragan Melissa s’est alourdi à 30 morts et 20 disparus, selon un rapport de la Protection civile publié jeudi. La ville de Petit-Goâve est la plus touchée, avec 21 victimes, dont 10 enfants, emportées par la rivière La Digue. Les autres décès sont recensés dans la Grand’Anse (2), les Nippes (3), l’Artibonite (1) et le Sud-Est (1). Vingt blessés sont également comptabilisés.

Les dégâts matériels sont considérables : 2 399 familles, soit 15 861 personnes, ont trouvé refuge dans des abris et 1 046 habitations ont été inondées. Plusieurs axes routiers sont endommagés dans le Sud-Est, la Grand’Anse, le Sud, l’Artibonite, le Centre et le Nord-Ouest.

Lors d’une conférence de presse au Centre d’opération d’urgence nationale, le ministre de l’Intérieur a annoncé jeudi la levée de l’alerte rouge sur l’ensemble du territoire. Le ministre de l’Éducation a pour sa part décrété la reprise des cours dans tout le pays à partir du vendredi 31 octobre.

Selon l’Unité hydrométéorologique, Melissa s’est éloignée de la région mais a laissé une atmosphère instable, susceptible de provoquer des averses isolées sur le Grand Sud, l’Ouest, et potentiellement le Centre, le Nord-Est et le Nord durant la nuit.

Face à cette catastrophe provoquée en Haïti par le passage du puissant ouragan Melissa, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a présidé le mercredi 29 octobre 2025 une réunion de crise d’importance majeure à la Primature.

En présence du Conseiller Leslie Voltaire, représentant le Conseil Présidentiel de Transition, des membres du gouvernement et des responsables de la sécurité, cette réunion d’urgence visait à coordonner la réponse de l’État.

Le chef du gouvernement a réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner les victimes et a donné des instructions immédiates pour une mobilisation générale.

Trois priorités ont été fixées : Premièrement, le ministère des Travaux publics doit dégager les routes obstruées et rétablir les voies de communication pour permettre l’acheminement de l’aide. Deuxièmement, le ministère de l’Agriculture évalue les pertes et prépare un plan pour soutenir les producteurs et relancer la production alimentaire. Troisièmement, le Fonds d’Assistance Économique et Sociale doit déployer une aide d’urgence incluant nourriture, eau potable et abris temporaires.

Le Comité national de gestion des risques et des désastres a été placé en session permanente pour superviser les opérations sur le terrain, en coordination avec les autorités locales et les organisations humanitaires.

Au terme de cette réunion, le Premier ministre a lancé un appel solennel à la mobilisation nationale et à la solidarité de tous les Haïtiens, tant sur le territoire qu’à l’étranger.

Justement, de nombreux pays et ONG de la communauté internationale s’organisent pour venir en aide aux sinistrés de l’ouragan Mélissa et à leurs gouvernements. Mais l’agence qui était ses dernières décennies la plus importante pour la gestion post-catastrophe manque à l’appel : l’USAID.

L’aide étrangère se met progressivement en place. Le Royaume-Uni a fait savoir qu’il allait fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés, selon son ministère des Affaires étrangères.

La France, elle, prévoit d’envoyer dans les prochains jours des kits de première nécessité ainsi que des unités de traitement d’eau, dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union européenne ».

Alors que la nation haïtienne fait une fois de plus preuve de sa résilience face aux épreuves, le gouvernement promet une réponse rapide et efficace, tout en préparant déjà la reconstruction des zones dévastées.

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