La tension est montée d’un cran ce mercredi 2 avril 2025 à Port-au-Prince, où des milliers de résidents des quartiers de Canapé-Vert, Turgeau, Debussy et des environs ont investi les rues pour dénoncer l’inaction des autorités face à la violence qui ravage la capitale.
Les mouvements de protestation ont débuté tôt dans la matinée, avec l’érection de barricades sur plusieurs artères, notamment dans les communes de Delmas et Pétion-Ville. Ces actions traduisent le mécontentement des habitants face à l’incapacité des responsables politiques et des forces de l’ordre à contenir l’insécurité croissante. Depuis plusieurs mois, les actes criminels se multiplient, alimentés par des gangs armés qui sèment la terreur, particulièrement dans la région de Port-au-Prince ainsi que dans les départements du Centre et de l’Artibonite.
Exaspérés et inquiets, les habitants de la capitale ont organisé ces nouvelles manifestations pour exiger des actions concrètes du gouvernement en vue du rétablissement de la sécurité. Les manifestants dénoncent non seulement l’inaction des autorités, mais aussi la lenteur du système judiciaire et l’impunité dont bénéficient certains membres de gangs. Face à cette pression croissante, le gouvernement est sommé de prendre des mesures immédiates pour protéger la population et éviter une escalade des violences.
Comme lors des précédentes manifestations, les forces de l’ordre ont tenté de disperser les protestataires à l’aide de gaz lacrymogènes, alors que plusieurs milliers de personnes continuaient de se rassembler dans les rues de la capitale pour exiger des mesures urgentes. La tension a atteint son paroxysme devant la Villa d’Accueil, où les manifestants ont tenté de pénétrer en scandant : « Sécurité ou démission ! ». En réponse, la police a fait usage de balles réelles et de gaz lacrymogènes. Les protestataires ont riposté en lançant des pierres et en dressant des barricades sur leur passage.
Si la violence continue de s’intensifier et que les manifestations se multiplient, Port-au-Prince risque de sombrer dans une crise encore plus profonde. Dans un contexte où l’insécurité marque déjà le quotidien des habitants, ces derniers réclament des actions immédiates et tangibles des autorités.
La situation demeure incertaine, mais une intervention rapide et efficace apparaît comme essentielle pour éviter une escalade de la violence et apaiser les tensions croissantes qui secouent le pays.