Le président des États-Unis durcit encore le ton contre les manifestants s’en prenant aux concessions Tesla, brandissant la menace d’expulsions et de lourdes sanctions pénales. Cette nouvelle déclaration souligne son soutien indéfectible à Elon Musk, au point de donner la priorité à la protection des intérêts du milliardaire sur les droits fondamentaux des citoyens américains.
Dans un message publié vendredi matin sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a dénoncé les actes de vandalisme visant les véhicules électriques de Musk, allant jusqu’à qualifier ces actions de « terrorisme intérieur ».
« J’attends avec impatience de voir ces voyous terroristes malades purger des peines de prison de 20 ans pour leurs actes contre Elon Musk et Tesla. Peut-être pourraient-ils même être incarcérés dans les établissements pénitentiaires du Salvador, qui se sont récemment distingués par leurs conditions d’hébergement si particulièrement charmantes ! » a-t-il écrit, selon Yahoo News.
Cette référence aux prisons salvadoriennes fait écho à un accord controversé de 6 millions de dollars entre Trump et le président Nayib Bukele, prévoyant l’expulsion de 261 personnes vers le Salvador. Pour justifier cette mesure, Trump avait invoqué le Alien Enemies Act, qualifiant des membres présumés du gang Tren de Aragua de « force envahissante » et leur refusant ainsi toute procédure judiciaire en bonne et due forme.
Des défenseurs des droits humains ont cependant signalé que certaines des personnes expulsées avaient été identifiées à tort comme membres de gangs, soulevant des préoccupations quant au respect des garanties légales dans ces procédures.
Ce n’est pas la première fois que Trump agite la menace d’expulsions contre des citoyens américains. Pendant sa campagne, il avait déjà ciblé des opposants politiques, notamment l’ancien procureur spécial Jack Smith, qui avait mené deux enquêtes majeures contre lui : l’une sur ses tentatives présumées d’annuler les résultats de l’élection de 2020 et l’autre sur la gestion de documents classifiés.
Depuis son retour au pouvoir, son administration multiplie les initiatives visant à restreindre les droits des immigrants, remettant en question le droit du sol et s’attaquant aux protections légales dont ils bénéficient. Plus récemment, elle a également ciblé des universitaires pour leurs positions pro-palestiniennes. Ces mesures semblent indiquer une volonté d’élargir la définition des personnes pouvant être expulsées, jusqu’à inclure désormais ceux accusés de vandalisme.
Un récent incident à Las Vegas a alimenté cette escalade. Cinq véhicules Tesla ont été endommagés lors d’un incendie criminel dans un centre de réparation. Les enquêteurs ont découvert que le mot « RESIST » avait été tagué sur la porte du bâtiment, et que des cocktails Molotov ainsi qu’une arme à feu auraient été utilisés. Par ailleurs, la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a évoqué une autre affaire au Colorado, où trois suspects accusés d’avoir vandalisé une concession Tesla risquent jusqu’à 20 ans de prison.
Jeudi soir, Trump a intensifié ses accusations en affirmant que ces attaques seraient orchestrées par des forces occultes, rejoignant ainsi des allégations similaires formulées par Elon Musk plus tôt dans la semaine.
« Les saboteurs de Tesla s’exposent à des peines allant jusqu’à vingt ans de prison, et cette menace s’étend également à leurs financeurs occultes. NOUS SOMMES À VOTRE RECHERCHE !!! » a-t-il écrit avec insistance, selon Yahoo News.