Criminalité en Haïti : les locaux de Télé Pluriel vandalisés par des criminels notoires

Emmanuel Paul

Décidément, les puissants criminels ont un probleme avec les médias en Haiti.
Après Radio Télé Caraïbes, c’est au tour de Télé Pluriel d’être la cible des criminels notoires.

Dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 mars 2025, des bandits armés ont attaqué les locaux de la chaîne de télévision Télé Pluriel, situés à l’angle des rues Delmas 19 et d’Ainé, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Après avoir brisé la barrière principale, les assaillants ont mis le feu à l’édifice, causant des pertes considérables, selon ce qu’a fait savoir Tele Pluriel dans un texte publié sur son site internet.

Cette attaque s’inscrit dans une vague de violences qui frappe les médias haïtiens ces derniers jours.

L’accès à la zone étant extrêmement dangereux, il est difficile pour les autorités et les journalistes de se rendre sur place afin d’évaluer les dégâts, a déploré la rédaction de Tele Pluriel.

Ce nouvel acte de vandalisme intervient quelques jours seulement après l’incendie criminel ayant ravagé les locaux de Radio Télévision Caraïbes, situés à la rue Chavannes, à Port-au-Prince, dans la nuit du 12 au 13 mars 2025. Peu après, le 15 mars, ce fut le tour de Radio Mélodie d’être prise pour cible par des malfrats sous le regard impuissant et passif des autorités haïtiennes.

Ces attaques en série contre des médias inquiètent grandement la profession journalistique en Haïti. La liberté de la presse, déjà mise à rude épreuve par l’insécurité grandissante, semble aujourd’hui plus que jamais menacée.

De nombreuses voix s’élèvent pour exiger des mesures concrètes visant à protéger les professionnels des médias et à mettre un terme à cette spirale de violences.

Alors que le climat d’insécurité s’intensifie en Haïti, les journalistes et travailleurs des médias vivent sous une pression constante, entre menaces, intimidations et attaques physiques. L’absence de réaction ferme de la part des autorités laisse planer une inquiétude persistante sur l’avenir de la presse dans le pays.

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