Si la matinée de mercredi a été plutôt calme à la capitale, la situation allait se gâter dans l’après-midi avec un nouveau mouvement de protestation des membres de « Fantom 509 » qui continuent de réclamer la relaxation de leur frère d’armes, Jean-Pascal Alexandre emprisonné depuis Mai. Les protestataires ont incendié environ une dizaine de véhicules.
Après une journée d’accalmie mardi, les membres du groupe « Fantom 509 » ont, à nouveau, semé la pagaille, mercredi après-midi, à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Ils ont, en effet, incendié plusieurs véhicules immatriculés service de l’Etat et de transport en commun dont un autobus de la compagnie DIGNITÉ à Delmas et à Pétion Ville.
Les locaux du Fonds d’Assistance Economique et Social (FAES) ont été saccagés par les protestataires qui ont également incendié plusieurs véhicules qui se trouvaient sur la cour de l’institution. Les membres du groupe « Fantom 509 » réclament la libération du policier Jean-Pascal Alexandre.
Le premier ministre Joseph Jouthe écarte toute idée de provoquer des affrontements avec les membres de ce groupe. « Je cherche la meilleure formule pour aborder la question », a dit le chef du gouvernement. Il fait remarquer que certaines revendications de cette structure peuvent être satisfaites très rapidement alors que d’autres vont devoir attendre.
Les membres de « Fantom 509 » sont sur pied de guerre depuis samedi. Ils avaient exigé et obtenu ce jour-là la libération des 5 policiers de l’unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) écroués au pénitencier national dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval.
Le groupe « Fantom 509 » est constitué de policiers en fonction, d’anciens policiers et de policiers en instance de révocation.