En réponse aux diverses menaces proférées contre les résidents de Springfield, où vivent plus de 15 000 immigrants haïtiens, le gouverneur de l’Ohio a pris de nouvelles mesures sécuritaires pour protéger les bâtiments publics de la zone.
Des patrouilles routières ont été déployées afin de sécuriser les 18 bâtiments scolaires du district de Springfield, selon un communiqué du bureau du gouverneur Mike DeWine, qui a effectué une visite auprès du personnel de la patrouille. Il a également visité les écoles et les enseignants de l’école élémentaire Simon Kenton à Springfield.
Cette mesure a été prise après les attaques racistes de Donald Trump, JD Vance et Elon Musk, qui ont accusé les immigrants haïtiens de voler et de manger les animaux domestiques des habitants de la zone. Depuis, la ville de Springfield a fait l’objet de nombreuses menaces. Les écoles, hôpitaux et autres institutions publiques de la zone ont été contraintes de fermer leurs portes pendant plusieurs jours.
“Bien qu’aucune des menaces, y compris celle d’aujourd’hui, n’ait été jugée crédible, nous voulons rassurer les élèves, les parents et le personnel de Springfield en leur disant que nous sommes là pour les soutenir et contribuer à la sécurité de nos communautés scolaires”, a déclaré le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, lors de sa visite le 17 septembre dernier. “Nous assurons la sécurité physique avec le soutien de nos troupes et de la sécurité intérieure de l’Ohio, et la sécurité émotionnelle avec l’aide de Hope, le chien de thérapie”, a ajouté le gouverneur républicain. “Chaque jour, les agents inspectent minutieusement chaque bâtiment à la recherche de menaces avant l’arrivée des élèves et du personnel enseignant, et ils restent sur place pour assurer la sécurité tout au long de la journée scolaire et lors de la sortie des classes”, a informé le bureau du gouverneur.
Springfield était réputée pour être une ville paisible jusqu’aux allégations racistes et mensongères de l’entourage de Donald Trump, qui ont mis en danger la vie des ressortissants haïtiens de la ville.
Lors du débat présidentiel, suivi par plus de 67 millions de personnes aux États-Unis, l’ancien président américain avait déclaré que les Haïtiens représentaient un grand danger pour les résidents de Springfield : “À Springfield, ils mangent les chiens. Les gens qui sont venus, ils mangent les chats. Ils mangent… ils mangent les animaux de compagnie des gens qui vivent là”, avait lancé le candidat républicain de 78 ans.
Donald Trump n’était pas le seul à faire ces accusations sans fondement. Son colistier JD Vance avait, la veille, publié un tweet accusant les Haïtiens résidant à Springfield, citant des habitants de la zone qui auraient perdu leurs animaux de compagnie. Ces accusations, qui se sont révélées fausses, n’ont toutefois pas empêché le sénateur de l’Ohio de continuer à les promouvoir.
D’autres personnalités, telles que le milliardaire Elon Musk, né en Afrique du Sud, ont également participé à la diffusion des attaques racistes contre les Haïtiens.