La représentante du 20ème district de la Floride donne son feu vert pour l’envoie de troupes militaires en Haiti.
L’annonce a été faite, ce dimanche, par la députée Américaine d’origine Haitienne Sheila Sherfilus-McCormick lors d’une rencontre avec des journalistes Haitiens en Haiti et aux Etats-Unis.
La parlementaire qui s’était préalablement opposée au déploiement d’une force étrangère en Haiti affirme maintenant comprendre beaucoup mieux la gravité de la situation et revoit sa position. Elle affirme avoir eu, ce week-end, une réunion avec la représentante des États-Unis aux Nations-Unies, Linda Thomas-Greenfield. Des recommandations formelles seront faites à l’exécutif Américain dans une lettre qui lui sera envoyée incessamment, a fait savoir Sheila Cherfilus-McCormick.
La députée se dit donc favorable à l’envoi d’une force d’intervention rapide en Haiti en vue de neutraliser les gangs armés. Cette mission devrait également œuvrer au renforcement de la police nationale d’Haiti et faciliter la distribution de l’aide humanitaire dans le pays. “Ce ne sera pas une force d’occupation”, a tenu à souligner la députée du 20ème district de la Floride. “Cette mission devrait être en mesure de protéger les vies et les biens de la population Haitienne”, selon madame Cherfilus-McCormick qui a toutefois reconnu que les missions étrangères déployées en Haiti par le passé ne s’étaient pas montrées à la hauteur des défis haïtiens.
La parlementaire d’origine Haitienne dit regretter que plus de deux millions d’enfants ne peuvent pas aller à l’école en raison du blocage des routes par des gangs armés. “Ce qui rend les enfants vulnérables aux activités criminelles”, regrette la parlementaire notant que plus de 60% des membres des gangs armés en Haiti sont âgés de moins de 18 ans.
“Haiti est sur le point de devenir le seul pays de la region à faire face à la famine”, a averti madame McCormick.
En octobre dernier, une résolution a été introduite par les États-Unis à l’ONU en vue de l’envoi en Haiti d’une mission non-onusienne devant permettre de résoudre le problème des gangs armés. Cette résolution n’a pas été approuvée jusqu’ici par les 15 membres du conseil de sécurité de l’ONU. Aucun ne veut assurer le leadership de cette force. Les États-Unis avaient demandé au Canada de prendre les rênes de cette force d’intervention rapide. Mais le gouvernement de Justin Trudeau hésite encore. La résolution devrait être mise au vote prochainement à l’ONU, a fait savoir Sheila Cherfius-McCormick.
Les Etats-Unis seraient finalement sur le point de trouver une entente avec le Canada et les autres membres du conseil de sécurité de l’ONU afin de trouver un ou plusieurs pays devant diriger cette mission, a t-on appris de sources généralement bien informées.