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Économie. Pourquoi TotalEnergies s’est résigné à quitter la Birmanie, un an après le coup d’Etat

CTN News

 

TotalEnergies plie bagage. Le géant français de l’énergie a annoncé ce vendredi quitter la Birmanie, où il était implanté depuis maintenant 30 ans, en mettant fin à son statut de partenaire et opérateur du champ gazier controversé de Yanada (situé en Mer d’Andaman). Une décision surprise : la major pétrolière n’avait jusqu’ici pas tenu compte des pressions de la communauté internationale et des ONG après le coup d’Etat de la junte militaire birmane en février 2021.

Dans son communiqué d’annonce, TotalEnergies évoque « un contexte qui ne cesse de se dégrader au Myanmar, en matière de droits humains », qui a conduit la compagnie à « réévaluer la situation ». Le mastodonte pétrolier américain Chevron lui a emboîté le pas, annonçant « une transition planifiée et ordonnée qui conduira à un retrait du pays ». Le retrait de TotalEnergies du champ offshore de Yanada et de la société de transport birmane MGTC sera effectif dans six mois et les intérêts de la major française – actionneur principal avec 31,24% des parts – et les opérations du champ seront répartis entre les partenaires restants. En l’occurrence, Chevron (28,26%), PTTEP (25,5%), filiale de la société nationale d’énergie thaïlandaise, et la société d’État birmane MOGE (15%), contrôlée par la junte.

La Birmanie toujours plongée dans le chaos

Début avril 2021, dans une tribune au JDD, le PDG de Total Patrick Pouyanné avait expliqué que l’entreprise ne se retirerait pas de Birmanie par crainte notamment de mettre en danger les salariés et collaborateurs, en affirmant que la junte « n’hésitera pas à recourir au travail forcé ». Il s’était également engagé à verser aux associations birmanes pour les droits humains l’équivalent des taxes dont l’entreprise allait s’acquitter. En mai, le géant français avait par ailleurs déjà mis fin au projet de développement d’un nouveau gisement, arrêté ses campagnes de forage et…

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