Unifrance : Tout a commencé par une rencontre autour d’une coccinelle dessinée sur un Post-iIt…
Jérémy Zag : Toute ma vie, j’ai rêvé de créer des héros d’un nouveau genre, avec un look américain, des pouvoirs à la japonaise, et des décors européens. C’est le fondement de mon label ZAG HEROEZ. Lorsque mon directeur artistique, Nathanaël Bronn, m’a présenté sur quelques Post-It des magnifiques dessins et un univers graphique que Thomas Astruc et lui avaient imaginé autour d’une héroïne coccinelle, symbole de chance, je suis immédiatement tombé amoureux.
Rien n’était plus emblématique et iconique pour moi que de créer une super-héroïne dans un décor que j’imaginais parisien. J’ai pris un stand au MIPCOM en 2012 pour dévoiler le projet avec un challenge bien spécifique ; je rêvais de faire de la 2D avec la Toei Animation – qui a bercé toute mon enfance – et faire pour la première fois un style Toei Animation en 3D. Je suis donc parti à l’aventure pour lancer cet univers. L’engouement fut immédiat. Les diffuseurs du monde entier ont immédiatement montré leur intérêt. Et je n’oublierai jamais que TF1 et Disney m’ont accompagné dès le départ. Quelque chose de phénoménal naissait. À ce moment-là, pour mon grand bonheur, j’ai rencontré mon coproducteur et ami Aton Soumache (Method Animation). Nous avons commencé à travailler ensemble sur le financement et la production de la série.
Aton Soumache : Lorsque Jérémy m’a parlé de ce projet en 2012, j’ai tout de suite souhaité l’accompagner dans la production de ce qui serait le phénomène planétaire de demain. Immédiatement, Jérémy et moi-même sommes tombés amoureux de ce personnage et avons su reconnaître son potentiel immense, tant en terme graphique qu’en terme narratif. Nous nous sommes dit que nous avions sous les yeux l’héroïne du futur, une héroïne aux couleurs actuelles, une incarnation du Girl Power qui saurait…