La grave crise politique, sécuritaire et humanitaire qui sévit en Haïti sera au menu des discussions, les 27 et 28 octobre prochains, entre le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et le premier ministre canadien Justin Trudeau.
Lors d’une visite de deux jours au Canada, Antony Bliken rencontrera plusieurs membres du gouvernement canadien dont le premier ministre Justin Trudeau, et la ministre des affaires étrangères Mélanie Joly, selon un communiqué du département d’Etat. “Cette visite renforcera notre partenariat vital avec le Canada afin d’atteindre des objectifs communs, notamment en apportant un soutien continu à l’Ukraine, en s’attaquant à la crise humanitaire en Haïti, en approfondissant notre coopération dans les régions indo-pacifique et arctique, et en faisant progresser la coopération en matière de migration et de réinstallation des réfugiés dans les Amériques et dans le monde entier.”, lit-on dans le communiqué envoyé à la Rédaction de CaribbeanTelevisionNetwork et ZoomHaitiNews.
Cette rencontre intervient au moment où les Américains cherchent à convaincre certains pays membres de l’ONU d’envoyer des troupes en Haïti à la demande du premier ministre de facto Ariel Henry. Mais pour l’instant aucun pays ne semble intéressé à donner une suite favorable à la requête du gouvernement américain qui lui-même n’aurait pas l’intention de contribuer militairement à cette force internationale, selon ce qu’avait appris ZoomHaitiNews il y a plusieurs semaines d’une source proche du département d’Etat.
Plusieurs tentatives du Conseil de sécurité des Nations-Unies de voter une résolution sur cette question n’ont pas abouti. La Russie et la Chine ont imposé leur veto arguant que l’envoi de troupes en Haïti ne permettra pas de résoudre les grands problèmes auxquels fait face Haïti. Ils avaient également exigé une enquête approfondie sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise dont le nom de l’actuel premier ministre Ariel Henry est cité.
Dans l’intervalle, la situation continue de se dégrader en Haïti. La majorité des ambassades, des hôpitaux et d’autres institutions privées ont été contraints de fermé leurs portes en raison de l’insécurité et la grave pénurie du carburant. Le chef du G9 Jimmy Chérisier et sa bande ont bloqué depuis presqu’un mois et demi l’accès au grand terminal pétrolier d’Haïti situé au nord de la capitale, ce en dépit de la livraison récemment de quelques blindés et d’autres équipements de sécurité à la Police Nationale.
Bien qu’incapable d’adresser la situation, Ariel Henry s’accroche au pouvoir au détriment du peuple haïtien.