Le président Luis Abinader a ordonné la fermeture de toute la frontière avec Haïti à partir de 6 heures du matin ce vendredi, tant maritime, terrestre et aérienne, indiquant que le ministère de la Défense, l’armée, la marine et l’armée de l’air sont déjà prêts à se conformer à cette disposition.
Le président dominicain a mis à exécution sa menace alors que les gouvernements des deux Etats ont engagé mercredi des discussions sur la construction du canal haïtien sur la rivière Massacre, ayant provoqué ce conflit.
« Quoi qu’il en soit, nous poursuivons les conversations avec le gouvernement haïtien, mais comme vous le savez, le gouvernement haïtien lui-même a un problème de contrôle sur son territoire et s’il y a des choses incontrôlables là-bas, elles le seront pour le gouvernement haïtien, mais elles ne seront pas incontrôlables pour le gouvernement de la République dominicaine », a déclaré Abinader dont les propos ont été relayés par la presse dominicaine.
Le président dominicain a qualifié d’insensée et d’inappropriée la construction du canal sur la rivière Massacre par des paysans haïtiens. « Une construction totalement inadéquate, sans aucun type d’ingénierie, mais c’est une provocation que ce gouvernement n’acceptera pas “, a-t-il déclaré.
Luis Abinader a également ordonné à la Direction générale des migrations de la République voisine de refuser l’entrée à neuf Haïtiens liés à la construction de ce canal.
Les compagnies aériennes et de bus de la République dominicaine ont déjà suspendu leurs voyages vers Haïti.
Le Président Abinader a par ailleurs assuré ce jeudi qu’aucun acte de violence ne sera enregistré sur le territoire dominicain, réaffirmant que les corps militaires de l’État dominicain sont pleinement préparés à répondre à d’éventuels actes de violence provoqués par l’intervention de la rivière Massacre, à Dajabón.