Carta Academica: Les travailleurs devraient être informés du bilan carbone et des inégalités dans leur entreprise

CTN News

 

 

Tous les samedis, « Le Soir » publie la chronique d’un ou plusieurs membres de Carta Academica. Cette semaine : les règles de transparence dans les entreprises doivent être adaptées pour contribuer à résoudre les nouveaux défis sociétaux.

 

Combien une heure de votre travail rapporte-elle à votre entreprise ? Que vous rétribue-t-elle en retour ? Et combien lui coûte votre patron ou les actionnaires ? Y a-t-il des bénéfices à la fin de l’année ? Peu de gens le savent, mais en Belgique les travailleurs peuvent avoir accès à toutes ces informations. Depuis 1948, la loi impose aux entreprises la communication d’une série d’informations économiques et financières à leur personnel. Mais à l’heure où les défis écologiques et sociaux deviennent de plus en plus criants, le type d’informations communiquées devrait être élargi à ces nouveaux enjeux.

L’origine : la démocratie économique

L’information obligatoire du personnel tire ses racines de l’histoire économique et sociale bouillonnante de la Belgique. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les aspirations à une vie meilleure décollent. Le monde du travail n’accepte plus ses mauvaises conditions de vie. Les idées socialistes ont le vent en poupe, et une frange des ouvriers lorgne vers l’URSS qui sort auréolée de sa victoire sur l’Allemagne. Dans ce contexte, pour l’élite dirigeante, la priorité est d’éviter l’explosion sociale et de s’attacher à la reconstruction. Elle considère que le moyen le plus adéquat pour y arriver est de faire des concessions au monde du travail, sous la forme d’un large pacte social.

Ce pacte social, en plus d’instaurer la sécurité sociale et l’État providence…

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