L’administration Joe Biden souligne l’urgence pour la communauté internationale d’intervenir face à la violence sans précédent des gangs et des forces déstabilisatrices qui sévissent en Haïti. “Il est urgent que la communauté internationale réagisse aux niveaux sans précédent de violence des gangs et des forces déstabilisatrices qui s’attaquent au peuple haïtien”, indique le communiqué du département d’État.
La haute cour de Nairobi avait précédemment jugé, le 26 janvier dernier, “inconstitutionnel et illégal” le déploiement de policiers kenyans en Haïti, arguant que seuls les militaires peuvent être envoyés hors du pays pour participer à des opérations étrangères. Elle a souligné que les policiers kenyans ne peuvent être déployés à l’étranger que dans le cadre d’un accord de réciprocité avec le pays hôte.
Réaffirmant l’appel au déploiement d’une mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, les États-Unis réitèrent leur engagement “inébranlable” envers le peuple haïtien. Ils exhortent également la communauté internationale à apporter en toute urgence son soutien à la mission multinationale.
La décision de la haute cour du Kenya de bloquer le déploiement des policiers constitue un revers pour le gouvernement haïtien, qui avait misé beaucoup sur l’arrivée des policiers kenyans.
Lors d’un conseil de sécurité spécial sur Haïti le 25 janvier 2024, le ministre haïtien des affaires étrangères avait souligné l’importance du déploiement rapide de la mission pour lutter contre les bandits armés.
Cependant, le gouvernement d’Ariel Henry et les acteurs politiques haïtiens rencontrent des difficultés à trouver un consensus pour résoudre la crise.
Dans son communiqué publié tard samedi, le Département d’État invite les acteurs haïtiens à s’unir pour “parvenir à un consensus sur le partage du pouvoir et la gouvernance inclusive”, soulignant que “la seule voie légitime vers la paix et la stabilité à long terme passe par des élections libres et équitables.”