Ariel Henry n’est plus premier ministre. Il a présenté sa démission au conseil des ministres

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Le premier ministre haïtien Ariel Henry a présenté sa démission au conseil des ministres.

La nouvelle a été annoncée par le président de la CARICOM Irfaan Ali dans une interview accordée à la BBC.

Immédiatement après, une vidéo a été publiée par la primature.

“Comme je l’ai toujours dit, , aucun sacrifice n’est trop grand pour notre pays, Haïti. Le gouvernement que je dirige, après une réunion du conseil des ministres ce soir, a décidé de mettre en place un conseil présidentiel de transition”, a déclaré Ariel Henry dans la vidéo. “Mon gouvernement se retirera immédiatement après l’installation du conseil et continuera à gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau premier ministre et d’un gouvernement”, a ajouté l’ancien chef du gouvernement.

La démission d’Ariel Henry en tant que premier ministre était un secret de polichinelle.

Il avait été demandé par le Département d’État de quitter ses fonctions de premier ministre.

M. Henry a lu le communiqué exactement tel qu’il lui a été dicté.

Lors d’une interview accordée à Caribbean Television Network le 7 mars 2024, le représentant d’Antigua-et-Barbuda aux États-Unis et à l’OEA avait révélé le contenu exact de la lettre de démission d’Ariel Henry.

Pour obtenir l’autorisation de retourner en Haïti, Ariel Henry devrait déclarer dans une vidéo que la seule raison pour laquelle il souhaite revenir en Haïti est de faciliter la mise en place d’un gouvernement de transition”, a révélé Ronald Sanders.

L’annonce de la démission d’Ariel Henry intervient seulement quelques heures après la réunion de la Communauté Caribéenne en Jamaïque.

Une réunion à laquelle ont participé des représentants de plusieurs pays, dont le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le Premier ministre jamaïcain Andrew Holmes entre autres.

La réunion était dirigée par le président de la CARICOM, Irfaan Ali, qui est également le président de la République coopérative du Guyana.

Un conseil présidentiel d’au moins 5 membres devrait être mis en place dans le cadre d’un gouvernement de consensus national, tel que prévu dans le document soumis à la CARICOM par les dirigeants politiques haïtiens.

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