Haïti a commémoré, ce jeudi 18 novembre 2021, les 218 ans de la bataille de Vertières qui a conduit à l’indépendance du pays et à devenir soudainement le premier État noir des temps modernes. “En ce 218e anniversaire de la bataille de Vertières, le moment est venu pour nous, Haïtiens, de refaire l’histoire sous une autre forme” a déclaré le Premier ministre Ariel Henry lors de la cérémonie commémorative, qui s’est tenue au musée du panthéon national (Mupanah) en présence notamment des membres du cabinet ministériel, des officiers supérieurs de la PNH et des forces armées d’Haïti.
“La bataille de Vertières du 18 novembre 1803 est l’aboutissement de la volonté d’être libre. La victoire des troupes indigènes sur l’armée napoléonienne a ouvert la voie à l’indépendance et à la souveraineté nationale “, rappelle le chef du gouvernement, indiquant que malgré les antagonismes qui les opposaient, esclaves et affranchis ; noirs et mulâtres, ils ont eu l’intelligence d’opter pour l’union et le ” tèt ansanm “.
Dans un contexte marqué par une grave crise politique, économique et sociale, le Premier ministre Ariel Henry estime que la transcendance de 1803 doit être aujourd’hui le mot d’ordre qui guide les actions de la classe politique et de la société civile. Car, selon le Dr Ariel Henry, le pays ne pourra pas faire face aux problèmes de l’heure avec des acteurs politiques qui jouent le double jeu.
“Depuis quelque temps, j’ai fait du dialogue avec les organisations sociales et politiques mon cheval de bataille” a souligné le chirurgien de 71 ans, affirmant que cette approche lui a permis d’obtenir un large consensus, un accord politique pour une gouvernance efficace. et apaisé. Tous les bénéfices seront profitables à la population, a promis le chef du cabinet du Premier ministre.
Pour le Dr Ariel Henry, c’est une obligation pour le pays de rééditer 1803 en raison des urgences et des problèmes auxquels la population est confrontée. La victoire de la bataille de Vertières est un symbole de volonté, de courage, de solidarité et d’unité nationale.
Pour trouver une solution à l’amiable, le chef de l’exécutif soutient que les acteurs impliqués dans la crise doivent transcender leurs querelles et faire d’énormes sacrifices en s’unissant afin de construire un pays digne du rêve de nos ancêtres, citant notamment François Capois, Jean Jacques Dessalines et Henry Christophe.