Le référendum constitutionnel envisagé par le président Jovevel Moïse aura lieu en mars 2021 suivant le calendrier établi par le comité consultatif indépendant chargé d’élaborer le texte de la nouvelle constitution, a annoncé le ministre haïtien des affaires étrangères, Claude Joseph, en visite officielle depuis dimanche en République dominicaine.
Le chancelier a fait cette annonce lors d’un Cocktail organisé, lundi soir, en l’honneur des chefs de missions diplomatiques accrédités en Haïti mais qui résident en République Dominicaine.
Claude Joseph a attiré l’attention de ces diplomates étrangers sur « l’urgente nécessité » pour l’administration Moïse-Jouthe de doter Haïti d’une nouvelle constitution par voie référendaire.
Le ministre haïtien des affaires étrangères a également expliqué à ces ambassadeurs que la Constitution de 1987 amendée en vigueur est à la base de tous les maux dont souffre actuellement Haïti pays en raison notamment, selon lui, de l’exclusion par la loi mère d’une certaine catégorie de la population et un déséquilibre structurel entre les trois pouvoirs de l’État.
« Il est impérieux de changer la charte fondamentale », a insisté Dr. Claude Joseph.
Processus de réforme constitutionnelle et organisation d’élections à tous les niveaux en 2021, tels sont les thèmes essentiels abordés dans mon discours ce soir devant les Ambassadeurs accrédités en Haïti, mais résidant en République Dominicaine. pic.twitter.com/5dSsRefmz9
— Claude Joseph (@claudejoseph03) December 1, 2020
De nombreux acteurs et secteurs ont dénoncé le caractère unilatéral et illégal du processus devant aboutir au changement de la constitution engagé par l’administration Moïse-Jouthe. Si l’ensemble des secteurs ou presque de la vie nationale sont unanimes à reconnaitre la nécessité de réviser ou changer la charte fondamentale en vigueur, ils estiment cependant que la conjoncture politique de crise n’est pas appropriée.