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Un étudiant finissant à l’École normale tué par balle, les agents de l’USGPN accusés d’avoir commis le crime

CTN News

L’étudiant Grégory Saint-Hilaire, membre de la promotion 2013-2017 de l’École normale supérieure (ENS), a été tué par balle vendredi soir dans l’enceinte même de l’institution, à la Rue Monseigneur Guilloux, à quelques mètres du palais national.

Touché mortellement par un projectile au niveau de la colonne vertébrale, Grégory Saint-Hilaire a rendu l’âme à l’hôpital Bernard Mevs se trouvant à Village Solidarité, dans la commune de Delmas. Il avait d’abord été transporté à l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) avant d’être conduit par ses camarades à l’hôpital Bernard Mevs à bord d’un pick-up, en raison du fait qu’aucun médecin n’était disponible à l’hôpital général pour le prendre en charge, a fait savoir son camarade Jean Ronel Olycé.

Olycé explique que Grégory Saint-Hilaire, fer de lance du mouvement des étudiants finissants de l’École normale supérieure visant à exiger du Ministère de l’éducation nationale leur nomination dans le système éducatif après avoir effectué leur stage, a été pris pour cible par des agents de l’Unité de sécurité générale du palais national (USGPN) « qui l’ont tiré dessus » alors qu’il quittait l’enceinte de l’ENS.

Les agents de l’USGPN avaient auparavant « bombardé de gaz lacrymogène » l’espace de l’École normale supérieure alors que des étudiants se trouvant sur les lieux discutaient du « refus » des autorités de faire droit à leurs revendications, a indiqué Jean Ronel Olycé rappelant que lui et ses camarades de l’École normale supérieure sont constamment pris pour cibles par les agents de sécurité du palais présidentiel.

Le sénateur Patrice Dumont, un ancien de l’École normale supérieure, a aussitôt condamné l’assassinat de Grégory Saint-Hilaire. Rien ne peut justifier ce crime, s’insurge-t-il rappelant que la mission de la police nationale est de protéger et servir.

La situation était toujours très tendue samedi matin à l’École normale supérieure où les camarades de Grégory Saint-Hilaire avaient transporté son cadavre.

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