Le groupe de Montana élargi a déjà désigné les noms de ses représentants pour participer dans les négociations avec le premier ministre de facto Ariel Henry.
L’équipe sera composée de 7 membres dont 3 du BSA, 1 représentant des élus, 1 représentant du du comité représentatif, 1 membre de PENN modifié-GREH, et un représentant du Conseil national de la transition ( CNT).
Les noms de ces personnes seront publiés par l’équipe de communication du groupe Montana avant la fin de la journée a appris la rédaction de ZoomHaitiNews.
Les protagonistes de l’accord de Montana ont déjà rencontré le premier ministre Ariel Henry a plusieurs reprises en vue de trouver une issue à la crise que connaît le pays. Toutefois le chef de la primature semble ne pas être intéressé à trouver une sortie de crise.
Dans sa une lettre responsive envoyée aux initiateurs du groupe Montana, Ariel Henry avait proposé un gouvernement monocéphal dont il aura la charge.Une proposition rejetée par la bande à Magalie Comeau Denis qui opte pour une transition de rupture capable de jeter les bases pour l’organisations des prochaines élections, restaurer les institutions étatiques et s’attaquer au problème de l’insécurité généralisée dans le pays entre autres.
De sources généralement bien informées, nous avons appris que le premier ministre Ariel Henry serait l’objet de pressions énormes de la part des membres de la communauté internationale pour une résolution de la crise. Toutefois, Monsieur Henri essaie de jouer sa dernière carte en insistant sur le gouvernement monocéphal”. Une proposition rejetée par le BSA et les élus de Montana.
On se le rappelle avant la désignation et la publication des noms ses représentants pour participer dans les négociations avec le premier ministre de facto Ariel Henry le groupe Montana élargi avait proposé ‘’un front commun des patriotes unis contre l’insécurité et la corruption, un consensus suffisant sur les modifications essentielles à apporter à la constitution pour rendre nos institutions démocratiques plus fonctionnelles, la mise en place de structures transparentes et crédibles pour la réalisation des élections dans un environnement apaisé favorisant un fort taux de participation garantissant une légitimité certaine aux futurs élus et un programme d’apaisement social permettant de soulager les souffrances des plus démunis’’.
Ces points, suivant ce qui a été écrit dans le nouvel agenda de discussion ‘’rencontrent les préoccupations des représentants et représentantes du Consensus Politique Montana élargi qui n’émettent donc aucune réserve, quant à leurs objectifs, à ce qu’ils fassent partie du menu du dialogue politique devant aboutir à ce consensus national indispensable pour sortir le pays de la crise dans laquelle il s’enlise’’.
En outre, les acteurs de Montana élargi plaident pour la mise en œuvre de ces éléments, que les différentes mesures à prendre pour assurer leur efficacité et leur durabilité, soient discutées et définies pour qu’ils ne demeurent pas de simples vœux.
En ce qui concerne le caractère national de la solution à la crise, les membres du groupe Montana élargi se veulent fermes tout en précisant avoir maintenu le dialogue permanent avec les différentes entités sociales et politiques pour arriver à un compromis national. Pour ce faire, ils proposent une démarche par étape. D’abord pour « construire un consensus avec le pouvoir en place et ensuite travailler à l’intégration des différentes entités majeures de la société civile et politique n’appartenant à aucun accord soulignant que « cette méthode a permis l’obtention du Consensus Politique Montana-PEN Modifié-GREH ».
Dans la perspective de ces négociations tant attendues, les deux protagonistes semblent favorables à la formation de ce comité devant être constitué de 3 membres pour favoriser le bon déroulement des négociations.
Sur ce point « il demeure entendu que les tenants du Consensus politique Montana élargi tout en restant attachés à un dialogue politique direct, n’excluent nullement le recours à une médiation nationale, internationale ou mixte si leur bonne volonté et leur disponibilité à mettre un point d’arrêt à cette souffrance intenable venaient à se heurter à des obstacles insurmontables. Dans ce cas, les parties se mettent d’accord pour que cette médiation élabore et respecte les règles indispensables à sa réussite »,
Le groupe Montana élargi est revenu également dans son document sur le bilan ‘’désastreux’’ de l’administration du premier ministre de facto Ariel Henry caractérisé par ‘’l’augmentation du coût de la vie, la corruption, l’impunité, l’extension des territoires contrôlés par les gangs, les kidnappings, les viols collectifs des femmes comme des enfants, les massacres odieux et les milliers de déplacés internes, la migration massive, la désespérance accrue, les bûchers de cadavres, l’horreur tout simplement, ne s’aurait s’accommoder d’une quelconque continuation’’. D’où l’urgence de ce consensus nécessaire afin de ‘’rompre d’avec cette dégénérescence’’ […] ’’ou la peur, les crimes ignobles’’ sont monnaies courantes, fustigent les tenants de Montana.
Le consensus est une des conditions nécessaires à la résolution de la crise afin de permettre de rétablir le fonctionnement des institutions constitutives de l’ordre républicain, faciliter un retour à l’ordre démocratique et promouvoir la culture de la légalité, et ainsi éviter que le gouvernement issu des élections ne soit lui-même un gouvernement de transition qui s’en retrouvera handicapé. Ce qui, disent les membres du groupe de Montana, peut contribuer à établir sur une base transitionnelle le fonctionnement du pouvoir judiciaire ; prendre en compte le mandat des seuls élus qui subsistent et l’articuler avec l’organe de contrôle de la transition pour créer le pouvoir législatif de la transition avec un pouvoir effectif de contrôle de l’action gouvernementale ; rétablir, sur une base consensuelle et transitionnelle, la structure du pouvoir exécutif et installer un gouvernement de consensus, selon des critères établis.
Plus loin dans ce document, le groupe Montana élargi plaide pour la création d’un environnement propice à la réussite du processus de dialogue politique avec des objectifs clairement définis afin de débloquer la situation de crise de gouvernabilité et de gouvernance pour rétablir la paix sociale et la stabilité politique ; s’entendre sur les grandes lignes d’un programme, constituer, sur la base du programme réaliste et des critères conséquents, un pouvoir consensuel légitime avec des personnalités compétentes, crédibles, intègres et capables d’inspirer confiance à la population et de rétablir le fonctionnement régulier des deux autres pouvoirs de l’État (Judiciaire et Législatif) pendant la période de transition.
Enfin le groupe Montana élargi propose que les négociations se déroulent dans un cadre approprié et dans un lieu neutre qui peut être un hôtel de la capitale dont les coûts seront pris en charge à part égale par les 2 parties dans la perspective d’une entente qui doit être trouvée dans une période de 15 jours.
Cette entente doit, entre autres, créer les conditions politiques pour la réduction drastique de la violence armée, de l’insécurité et le démantèlement des gangs armés, la tenue du dialogue national sur les problèmes fondamentaux de la nation, y compris les questions en lien avec la Constitution et les partis politiques dans son cadre de référence, la lutte systématique contre la corruption et l’impunité et la mise en œuvre des mécanismes de reddition de compte [..].
Ces négociations auxquelles les deux parties devront désigner des participants doivent se dérouler en présence d’observateurs nationaux et internationaux dans le respect, sans aucune forme de violence verbale, avec une méthodologie facilitant le progrès des discussions. Cette nouvelle proposition des acteurs du groupe Montana élargi recommande également une gestion démocratique et sérieuse des séances de discussion, la tenue d’un point de presse régulier sur l’avancement du processus.