1. Conditions d’éligibilité des nouveaux bénéficiaires du TPS
2. Les impôts sur le revenu (taxes)
3. Les bénéficiaires ne seront pas forcés de quitter les Etats-Unis à la fin du programme
4. Les détenteurs d’un visa de tourisme et les personnes ayant déjà un dossier de résidence permanente en cours à l’ambassade Américaine
5. Les procédures judiciaires entamées par les vingt Etats républicains contre le programme
6. Quid de la répartition des 30,000 visas humanitaires entre les quatre pays?
Pour répondre à ces questions et tant d’autres: CaribbeanTelevisionNetwork et ZoomHaitiNews reçoivent Blas Nunez-Neto, assistant secrétaire adjoint par intérim pour les politiques frontalières et l’immigration au DHS
Le département de la sécurité intérieure des Etats-Unis (DHS) a apporté des précisions sur le programme de visa humanitaire. Dans une interview exclusive à CaribbeanTelevisionNetwork (CTN) et ZoomHaitiNews (ZHN), l’assistant secrétaire adjoint par intérim pour les questions frontalières et l’immigration au département de la sécurité intérieure (DHS), Blas Nunez-Net, a éclairci certains points d’ombres du programme initié récemment par l’administration de Joe Biden au profit des migrants de Cuba, d’Haïti, du Vénézuéla et du Nicaragua.
Les conditions d’éligibilité pour les sponsors et les bénéficiaires, les exigences liées aux impôts sur le revenu et les attaques en justice des vingt états républicains ont été abordées dans cette interview disponible sur toutes nos plateformes.
De nouvelles informations sur le programme de visa humanitaire de l’administration Américaine.
Les Nouveaux bénéficiaires du TPS et les impôts sur le revenu (taxes)
Les nouveaux bénéficiaires du statut de protection temporaire sont également éligibles à sponsoriser des personnes dans les quatre pays concernés par le programme. Ils doivent seulement prouver qu’ils sont en mesure de supporter financièrement les bénéficiaires une fois arrivés aux Etats-Unis, a fait savoir l’assistant secrétaire adjoint par intérim pour les questions frontalières et de l’immigration lors d’une interview exclusive à Emmanuel Paul de CaribbeanTelevisionNetwork et ZoomHaitiNews. Bien que mentionné parmi les documents exigés par le service de l’immigration, l’impôt sur le revenu (taxes) n’est pas une condition sine qua non. Le supporter pourrait fournir d’autres documents prouvant sa capacité financière.
Lors de cet entretien Blas Nunez-Neto a également mis en garde toute personne qui tenterait de monétiser le programme. “Je voudrais également noter que nous avons vu certains rapports de supporters potentiels qui facturent les individus pour fournir le soutien. Il s’agit d’un processus entièrement gratuit. Le seul coût associé est celui du billet d’avion pour les États-Unis”, a déclaré l’officiel américain ajoutant que: “…. si un partisan potentiel fait payer son service, il s’agit d’une fraude qui doit être signalée au gouvernement.”
Les bénéficiaires ne seront pas forcés de quitter les Etats-Unis à la fin du programme
Les personnes admises aux Etats-Unis dans le cadre de ce programme ne seront pas forcées de laisser les Etats-Unis à l’expiration de leur visa humanitaire.
Une fois admises au pays de Joe Biden, elles auront 24 mois pour ajuster leur statut en sollicitant l’asile politique, à travers le mariage ou toute autre procédure légalement. “Une fois que quelqu’un est entré et qu’il a obtenu une libération conditionnelle après une détermination au cas par cas au port d’entrée où il s’est rendu, il a deux ans pour rester aux Etats-Unis et pendant cette période, il pourra soit changer son statut pour l’une des voies potentielles dont vous avez parlé, soit retourner dans son pays d’origine.”, a précisé le haut responsable à la DHS rappelant que plus de 1700 Haïtiens, Cubains, et Nicaraguayens sont déjà arrivés sur le territoire américain depuis le lancement du programme au début du mois en cours.
Les détenteurs d’un visa de tourisme et les personnes ayant déjà un dossier de résidence permanente en cours à l’ambassade Américaine
Les bénéficiaires potentiels ayant déjà un dossier en cours de traitement au niveau de l’immigration américaine ne sont pas exclus du programme de libération conditionnelle, toutefois ils sont encouragés à attendre la fin du traitement de leur dossier. “Les avantages associés à une carte verte sont beaucoup plus importants que les avantages associés à ce processus et le fait de passer par ce processus pourrait avoir un impact sur la demande de carte verte”, précautionne M. Nunez-Neto.
Les recommandations ne sont pas différentes pour les personnes ayant déjà un visa d’entrée aux Etats-Unis. Elles peuvent participer au programme de libération conditionnelle pourvu qu’elles répondent aux exigences préliminaires. Elles sont toutefois déconseillées par l’assistant secrétaire adjoint au DHS qui estime que les visas offrent beaucoup plus d’opportunité que le programme de libération conditionnelle notamment la possibilité de circuler librement en dehors des Etats-Unis. Ce qui n’est pas le cas pour le programme de visa humanitaire.
Les procédures judiciaires entamées par les vingt Etats républicains contre le programme
Le programme de visa humanitaire suivra son cours convenablement en dépit de l’action en justice intentée par les gouverneurs républicains de 20 Etats. Le dossier ne le sera pas entendu par un juge avant le 25 Avril prochain. Dans l’intervalle, l’administration américaine continue le processus de traitement des applications, a rassuré Nunez-Neto qui promet que le gouvernement mettra tout son poids dans la balance pour défendre le programme.
“Je ne peux pas trop commenter les litiges en cours mais ce que je peux dire c’est que nous croyons fermement que ces processus que nous avons annoncés sont bien dans le cadre de nos autorités légales. Ils continuent à fonctionner, nous n’avons pas reçu l’ordre de les arrêter par un tribunal et nous nous battrons vigoureusement contre une telle action jusqu’à la Cour suprême si nécessaire”, a indiqué le responsable des questions frontalières et de l’immigration au DHS qui a aussi rappelé que les Etats-Unis continueront “à expulser les individus qui traversent illégalement la frontière terrestre vers le Mexique.”
Quid de la répartition des 30,000 visas humanitaires entre les quatre pays?
Contrairement aux informations préalables, les 30,000 visas ne seront pas octroyés à part égale entre les quatre pays bénéficiaires, mais équitablement. “Nous suivons de près les demandes au fur et à mesure qu’elles arrivent et notre engagement est de traiter ces demandes de la manière la plus équitable possible”, nuance Blas Nunez-Neto qui a aussi expliqué la différence entre le nombre de visas octroyés et le nombre de personnes admises aux Etats-Unis par mois durant la durée du programme.