Regroupées au sein de la structure baptisée: Ensemble contre la corruption (ECC), près d’une dizaine d’organisations de droits humains et de la société civile dont CARDH, CEDH, CE-JILAP, CONHANE, RNDDH, CRESFED, PAJ et SKL, ont exprimé leurs préoccupations suite aux récentes révélations relatives au détournement de biens publics par l’ex-directeur général de l’Office nationale d’identification (ONI), Jude Jacques Elibert.
Des révélations qui ont fait état de l’appropriation illégitime des biens mobiliers de l’institution publique, a indiqué ECC exigeant que lumière soit faite sur ce dossier dans un délai raisonnable.
Ce qui permettrait d’établir la survenance d’actes de corruption prévus par la loi du 12 mars 2014.
« Comment comprendre que la gestion d’une institution publique qui traite les données confidentielles et sensibles des citoyens, soit confiée à des personnes à l’intégrité douteuse », a critiqué ce regroupement d’organisations dans un communiqué.
Les militants de droits humains se disent favorables à des poursuites contre les auteurs et complices de ces actes de corruption si toutefois ils se sont avérés.
Plus loin, ECC souligne que des scandales de corruption ont déjà été enregistrés au niveau de l’ONI citant notamment l’affaire Dermalog. Cette structure qui s’interroge sur le mutisme de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), exhorte cette institution à prendre en main sa mission.
En outre, ECC rappelle que Jude Jacques Elibert avait menti à plusieurs reprises à la nation lors de son audition en décembre 2018 au Sénat de la République autour du dossier Dermalog.
Pour les défenseurs de droits humains, il s’agissait d’acte de sabotage perpétré au niveau de l’ONI.
« Ce qui s’est passé à l’ONI, a discrédité l’institution et renforce la demande citoyenne de réaliser en toute urgence son audit technique et institutionnel », ont-ils déclaré dans ce communiqué en date du 27 décembre portant la signature de la présidente d’ECC, Jocelyne Colas, dont la copie est parvenue à ZoomHaïtiNews.