Les représentants de l’Accord du 21 décembre et du parti politique “Les Engagés pour le Développement (EDE)” ont réaffirmé leur engagement envers les trois scénarios initialement proposés pour résoudre la crise politique actuelle en Haïti. Une correspondance a été acheminée en ce sens à la CARICOM le 17 janvier 2025,
Cette lettre, adressée à Kenny Anthony, président du Groupe de personnalités éminentes (GPE) de la CARICOM, fait suite à une précédente correspondance datée du 8 janvier 2025.
Les signataires ont mis en avant l’incapacité du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à réaliser le référendum et les élections prévus par l’Accord du 3 avril.
Pour surmonter ces blocages, trois propositions ont été formulées par les signataires de la correspondance.
Reconstitution du CPT avec neuf membres : Cette option exclurait les trois membres épinglés dans le scandale de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC), avec une évaluation indépendante pour valider ou invalider la crédibilité des autres membres.
À défaut du Conseil présidentiel de trois membres, les dirigeants de l’Accord du 21 décembre et du Parti EDE proposent également un CPT composé de trois membres crédibles : Ces membres seraient sélectionnés à la discrétion des parties prenantes, en fonction de leur réputation et de leur impartialité, lit-on dans la lettre à la CARICOM.
Pour élargir les options à la CARICOM, les signataires ont également formulé une troisième proposition consistant à mettre en place un CPT constitué de trois représentants : Les représentants seraient issus de la Cour de Cassation, de la société civile et du secteur politique.
Dans leur correspondance, les représentants ont sollicité l’appui urgent de la CARICOM pour relancer les discussions et encourager un processus inclusif. Ils ont souligné la nécessité de mobiliser les forces démocratiques non violentes et respectueuses des droits de l’homme, en conformité avec la Constitution haïtienne et les lois en vigueur.
Enfin, les signataires—Claude Joseph, Claude Édouard, Sper Jacinth, André Michel et Pascal Adrien—ont renouvelé leur engagement en faveur d’une Haïti réinventée. Ils ont appelé à un leadership visionnaire capable de guider le pays hors de la crise actuelle, tout en insistant sur l’importance d’actions collectives pour un avenir meilleur.
La CARICOM n’a encore donné suites aux deux correspondances des responsables politiques. La première a été signépar l’Accord du 21 Décembre, EDE, et du Collectif 20 Janvier. Il faut noter que depuis la correspondance dans laquelle des représentants de plusieurs partis avaient proposé l’intégration du groupe criminel Viv Ansanm dans les discussions, presque tous les dirigeants politiques impliqués dans cette démarche absurde et dangereuse essaient de se distancer de la proposition. À l’exception de Clarens Renois, du parti UNIR, qui a présenté des excuses à la nation, la majorité des autres responsables politiques se sont tus.
La nouvelle de la proposition d’intégrer les malfrats dans les discussions a été révélée par le responsable du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), Liné Balthazar. Depuis, les différentes plateformes engagées dans les discussions peinent à trouver un consensus entre elles.