Les États-Unis pressent les acteurs politiques haïtiens de s’atteler à la mise en place du nouveau gouvernement de transition le plus rapidement possible.
Dans une conversation électronique avec Emmanuel Paul de CTN, l’une des portes-parole du Département d’État a exhorté le gouvernement démissionnaire et les autres partis impliqués dans le processus à “éviter les obstacles procéduraux et à se concentrer sur la substance de l’accord pour la gouvernance de transition, “comme indiqué dans la Déclaration finale du 11 mars, qui a été atteinte à Kingston.”
Dans le décret publié la semaine dernière sur la mise en place du collège présidentiel de transition, le gouvernement démissionnaire avait exigé que les neuf membres du CPT déposent des documents attestant de leur citoyenneté haïtienne. Ils devraient aussi prouver qu’ils ne sont pas l’objet de sanctions des Nations-Unies, selon le décret.
Une demande rejetée par les partis constituant le collège présidentiel qui y voient une manœuvre pour faire passer le temps alors que le pays est plongé dans une crise sans précédent.
Les membres du CPT rappellent que le gouvernement démissionnaire d’Ariel Henry a été constitué à la suite d’un accord.
Les membres de la bande à Ariel Henry n’avaient fourni aucun des documents qu’ils exigent aujourd’hui, avaient rappelé le collège présidentiel dans un communiqué la semaine dernière.
Tôt ce lundi, un arrêté contenant les noms des neuf membres du collège présidentiel de transition a été publié dans le journal officiel le Moniteur.
Le gouvernement, à travers du ministère de la Culture et de la Communication ayant à sa tête Emelie Prophète, allait rapidement démentir cette information qualifiant de “Fake News” l’arrêté en circulation dur les réseauz sociaux.
Plusieurs proches du gouvernement et membres du cabinet d’Ariel Henry ont confirmé l’authenticité de l’arrêté contenant les noms des membres du collège présidentiel.
C’est le cas notamment de l’ancien député de la Croix-des-Bouquets Jean Tholbert Alexis, membre du cabinet du premier ministre démissionnaire Ariel Henry, qui a confirmé que le document a été bel et bien publié dans le journal officiel le Moniteur.
Un représentant du Collège Présidentiel accompagné d’un Juge de Paix s’étaient rendus aux Presses Nationales pour faire le constant de la publication de l’arrêté. Mais ils n’avaient pas été reçus par le directeur général des Presses Nationales Ronald Saint Jean.
Lors de cette conversation avec la rédaction de CTN, la porte-parole a dit espérer que les dirigeants haïtiens comprendront la nécessité de prioriser les intérêts du peuple haïtien.
“Nous appelons toutes les parties prenantes à travailler ensemble de bonne foi pour faire avancer les intérêts du peuple haïtien”, a déclaré la porte-parole, qui a réitéré le soutien des États-Unis aux efforts visant à mettre en place un nouveau gouvernement de transition.
“Nous saluons les progrès accomplis vers la mise en place du Conseil présidentiel de transition en Haïti”, a fait savoir la porte-parole du Département d’État.
Lors d’une rencontre virtuelle la semaine dernière avec des représentants d’organisations haïtiennes dans la diaspora, des membres de l’administration Biden avaient exprimé la préoccupation des États-Unis par rapport à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Haïti.
Les violences et les troubles récents ont encore exacerbé les difficultés rencontrées par le peuple haïtien, soulignant le besoin urgent d’une gouvernance transitoire efficace.
Dans un communiqué la semaine dernière, les États-Unis s’étaient félicités de la publication du décret sur la mise en place du collège présidentiel, qui représente une étape cruciale dans la résolution des problèmes urgents auxquels Haïti est confronté et dans l’établissement d’une voie vers un avenir meilleur pour tous les Haïtiens.