Environ 48 heures après le massacre ayant coûté la vie à plus de 200 personnes à Cité Soleil, le gouvernement haïtien a réagi pour dénoncer le massacre survenu les 6 et 7 décembre 2024 à Wharf Jérémie, dans la commune de Cité Soleil.
Cet acte de barbarie, dirigé par le chef de gang Micanor Altès, alias Wa Mikanò, a coûté la vie à plus de deux cents personnes, principalement des personnes âgées sans défense.
Dans un communiqué publié le 9 décembre, la Primature a qualifié le massacre de “crime monstrueux” et a promis des mesures immédiates. “Cet acte de barbarie, d’une cruauté insoutenable, constitue une attaque directe contre l’humanité et l’ordre républicain”, a déclaré le gouvernement sous la direction du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.
Comme après chaque acte de barbarie commis par des criminels, le gouvernement s’engage à traduire les auteurs en justice. Le Premier ministre, à travers le communiqué de la Primature, a promis que “la machine répressive de l’État sera déployée dans toute sa force et avec la plus grande célérité pour traquer, capturer et juger les auteurs et complices de ce carnage inqualifiable.”
Le Gouvernement a également souligné sa détermination à mettre fin à la violence des gangs en Haïti. “Nous réaffirmons notre engagement total et irrévocable à éradiquer les groupes armés criminels qui sèment la terreur et sabotent les fondements de notre nation”, peut-on lire dans le communiqué.
Selon des témoignages locaux, les victimes ont été systématiquement ciblées dans leurs foyers, accusées à tort de sorcellerie par le gang de Wharf Jérémie. Les corps mutilés de plusieurs victimes ont été exposés dans les rues, amplifiant l’horreur de la situation.
Le Comité pour la Paix et le Développement (CPD), une organisation civile, a rapporté que “les soldats du gang étaient chargés d’identifier les victimes à leur domicile pour les emmener dans le fief du chef afin qu’elles y soient exécutées.” L’organisation estime qu’au moins 180 personnes ont été tuées lors de cette attaque.
Des sources locales rapportent également que les victimes, dont la plupart avaient plus de 60 ans, comprenaient également des jeunes qui tentaient de porter secours à leurs proches.
Dans son message adressé à la population, la Primature a exprimé sa solidarité envers les proches des victimes. “Aux familles endeuillées et aux proches des victimes, le Gouvernement adresse ses profondes sympathies et assure que justice leur sera rendue. Le sacrifice de ces âmes ne sera pas vain”, a écrit la Primature.
Le Gouvernement appelle également à une mobilisation nationale et internationale pour répondre à la violence croissante en Haïti. “Chaque ressource, chaque institution de l’État sera mise à contribution pour rétablir la paix et la sécurité”, a-t-il ajouté.