Chers collègues vous pouvez si vous utilisez votre téléphone portable en cliquant sur l’application Google Earth regardez l’île d’Hispaniola depuis l’espace l’observer depuis l’Espagne et vous verrez qu’elle est divisée en deux d’un côté la République Dominicaine territoire vert et florissant nous avons en effet su préserver nos ressources naturelles et l’autre moitié de l’île d’Hispaniola elle et desséché, aride, elle est dépourvue de cette riche couverture forestière et elle est totalement déboisée.
Cette frontière naturelle n’est pas uniquement une leçon de géographie mais aussi un appel à l’action car voilà ce qui attend le monde, notre planète si nous continuons d’ignorer les avertissements de la Terre-Mère. Mesdames et messieurs Haïti n’est pas uniquement victime d’une tragédie environnementale, le pays est également confronté à une instabilité politique et sociale qui pourrait menacer toute la région et c’est malheureusement pour moi le moment de rappeler que il y a deux ans déjà devant cette même assemblée générale j’ai lancé un appel et j’ai dit que il était que depuis que le gouvernement avait pris ses fonctions nous avons dit que la situation en Haiti pourrait déborder vers la République Dominicaine et générer ainsi une réelle insécurité dans la region.
Il est temps que la communauté des nations assume une bonne fois pour toutes cette question qui est absolument prioritaire et exige un suivi immédiat et je voudrais aujourd’hui me refaire le héros de cet appel et rappeler que depuis un certain nombre de choses se sont passes.
Il y a un petit groupe de particuliers Haïtiens qui s’est lancé dans la construction d’un canal qui permet le transvasement illégal des eaux du fleuve d’arabe en violation des traités frontaliers entre la République Dominicaine et Haïti. La communauté internationale doit savoir que le fleuve d’arabone prend son origine à Loma des Cabrera qui se trouve dans le territoire de la République Dominicaine et sur ces 55 km il parcourt le territoire dominicain avant de déboucher dans la baie avant de se jeter dans la baie de Manzanillo à Monte-Cristi. Il n’y a que deux kilomètres de ce parcours qui se déroule en territoire haïtien et c’est sur ce petit morceau du fleuve du côté haïtien donc que le canal est en train d’être creusé.
Les informations dont nous disposons montrent qu’ il s’agit d’une manœuvre en faveur du contrôle de l’eau de la part d’une petite élite économique politique qui doit être ici condamné. Ce projet n’a jamais été officiellement communiqué au gouvernement nommé dominicain et aucune documentation sur l’envergure du projet son impact environnemental à l’identité des bénéficiaires finaux n’a été communiqués. Nous avons toutefois pu obtenir quelques informations et nous d’après notre analyse ce sont des centaines de familles d’agriculteurs Dominicains et Haïtiens qui seraient directement concernés si le canal devait être construit d’ailleurs il y aurait aussi un risque d’inondation du parc industriel de codévy qui se trouve 300 mètres en dessous du niveau du canal. Sont également menacés 19000 travailleurs haïtiens ainsi que les habitants des villes frontalières de Dajabon et Juana Mendes.
Comme si c’est ce chantier ne me menaçait pas déjà suffisamment la lagune de saladinio qui est là l’une des principales zones humides de la République Dominicaine depuis avril 2021 notre gouvernement a demandé aux autorités haïtiennes à plusieurs reprises de stopper la construction unilatérale et illégale de ce chantier ou de cette œuvre de ce canal le gouvernement haïtien lui-même a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’une oeuvre gouvernementale mais qu’il n’était pas et qu’il n’était donc pas possible d’arrêter le chantier en raison de la crise que traverse le pays. La situation est aujourd’hui très délicate à la frontière alors nous ne souhaitons pas de d’affrontement avec le peuple haïtien bien entendu mais nous devons nous défendre face à ces acteurs qui aujourd’hui menacent la sécurité de leur gouvernement de leur peuple et de leur pays évidemment au détriment des ressources hydriques. Monsieur le Président le problème haïtien n’est plus entre les mains de Haïti. Il est aujourd’hui entre les mains de la communauté internationale et c’est la raison pour laquelle nous nous associons pleinement au discours très responsable du président des États-Unis monsieur Joe Biden prononçait hier en cet enceinte. Le Conseil de sécurité doit autoriser au plus vite la mission de sécurité prévue par l’ONU. Le Conseil de sécurité a déjà adopté trois résolutions importantes qui mettent en place un régime de sanction qui permet de lutter contre le trafic illicite d’armes et qui appelle à la création d’une force de police multinationale qui doit aider la police nationale haïtienne dans le contrôle du territoire.
J’aimerais remercier le Kenya pour son geste solidaire important. Le Kenya c’est proposé pour prendre la tête de la force multinationale. Je voudrais également remercier la Jamaïque et les Bahamas qui ont décidé de contribuer à cette force par l’apport d’effectif. Je profite de cette occasion pour remercier de façon toute particulière le président du Kenya Monsieur William Ruto pour sa solidarité et ces efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Haïti et dans la region. Nous exhortons tous les pays qui peuvent jouer un rôle dans ce contexte là à s’associer à ses efforts louables et à agir avec determination. Ce qui se passe en Haïti est un un effondrement de l’ordre public par l’action d’éléments criminels incontrôlables qui n’ont aucune revendication politique ou idéologique à faire valoir et d’ailleurs la demande d’aide formulée par les autorités haïtiennes en particulier sous la forme de nos forces multinationales et conforme à l’esprit et la lettre de la Charte des Nations Unies et du mandat qui a été confiée à cette organisation en faveur du droit international et de la paix. Il est évident que le processus de pacification en Haïti doit prendre la forme d’un nouveau pacte social et politique et dans ce contexte là je crois qu’il est important que la CARICOM via son groupe de sages puissent prendre un role, puisse assumer un rôle de premier plan en particulier afin de négocier un accord politique qui permettra de donner la plus grande légitimité à la force multinationale et qui permettra aussi la tenue d’élections juste libre et transparente. Dans ce contexte là je voudrais reconnaître les efforts déployés par Monsieur Andrew Holmes Premier ministre de la Jamaïque. J’aimerais également remercier le secrétaire général des Nations unies pour tout son travail en Haïti et nous l’invitons à redoubler d’efforts pour permettre le déploiement immédiat de cette force multinationale en Haïti nous appelons également le Conseil de sécurité à adopter la résolution le permettant maintenant dès que possible parce que le temps commence à manquer. Monsieur le Président, la République Dominicaine pendant des siècles a su coexister avec le peuple haïtien parfois cette coexistence a été difficile certes mais tout au long de ces siècles nous avons manifesté de manière infatigable notre solidarité vis-à-vis de ce people. Haïti a aujourd’hui besoin de beaucoup, a besoin de nous. Je voudrais répéter que nous sommes prêts à manifester toute la solidarité nécessaire avec le peuple haïtien mais nous n’oublierons pas non plus que notre principal mission est de défendre les intérêts du peuple Dominique. Nous l’avons toujours fait nous continuerons de le faire et je peux vous assurer qu’il ne pourra y avoir de solutions dominicaines aux problèmes haïtiens. Mesdames et messieurs n’attendons pas que la prochaine a mise en garde soit une chronique d’une tragédie annoncée en cette 78eme session ordinaire de l’Assemblée Générale faisons le nécessaire pour faire renaître notre détermination collective pour faire advenir un avenir plus sûr, plus inclusif et plus durable pour Haïti et pour tous et toutes. Mon dernier appel sera celui-ci sur cette scène internationale nous devons agir comme nation individuelle mais aussi comme collectivité unie. Nous partageons une vision nous partageons un dessin. L’histoire nous jugera pour les paroles que nous prononçons en cette auguste enceinte mais aussi et surtout pour notre action sur le terrain. Soyons à la hauteur des attentes merci.
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Note: Ce texte reflète la traduction instantanée du discours du président Dominicain présenté en Espagnol. Il est possible qu’il y a de légères différences avec le texte original.