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“Les Etats-Unis n’auraient pas l’intention d’envoyer des troupes en Haiti”, selon un officiel du département d’Etat

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Le gouvernement Américain n’aurait pas l’intention de donner une suite favorable à la demande du premier ministre Ariel Henry d’envoyer des troupes en Haïti, a appris la rédaction de ZoomHaitiNews d’une source proche de la diplomatie Américaine. Pour l’instant, “les États-Unis sont en mode de non-intervention”, a déclaré un haut fonctionnaire du département d’Etat. ” Je crains qu’Haïti ne doive se débrouiller seul cette fois-ci”, a ajouté l’officiel Américain lors d’une conversation avec Emmanuel Paul  de ZoomHaitiNews et CaribbeanTelevisioNetwork. Toutefois, l’admimistration Américaine serait prête à faciliter le déployement de soldats étrangers en Haiti à travers les Nations-Unies ou l’Organsation des Etats-Américains (OEA) pourvu que ” le gouvernement Haïtien trouve un accord avec les acteurs politiques et les organisations de la société civile”, selon une autre source du ministère Américain des Affaires étrangères  qui a voulu garder l’anonymat.

Par ailleurs, une réunion inter-ministérielle devrait avoir lieu dans les prochains jours sur la situation d’Haiti. Une initiative du gouvernement Canadien. Lors de cette rencontre, les participants devraient discuter de la demande du gouvernement Haïtien, selon le porte-parole du département d’Etat. Le Canada, les Etats-Unis, et d’autres pays membres de l’organsation des Etats Américains devraient prendre part à cette rencontre qui devrait également accentuer sur la détérioration de la situation sécuritaire en Haiti, a fait savoir Nerd Price lors d’une conférence de presse ce mardi.

“Nous avons suivi de près la détérioration de la situation humanitaire en Haïti ces derniers jours. Comme vous le savez, c’est un sujet qui était au cœur de nos préoccupations lorsque nous étions en Amérique du Sud la semaine dernière à Lima. Nos partenaires canadiens ont convoqué une réunion ministérielle pour en discuter avec le chef de l’OEA également”, selon Nerd Price qui dit constater que ” la situation est devenue encore plus désastreuse, encore plus dangereuse avec les actions d’acteurs criminels qui entravent les mesures urgentes pour faire face à la menace que représente le choléra pour la population haïtienne.” Le porte-parole de la diplomatie Américaine a également fait savoir que les Etats-Unis  examinent ” la demande formulée par le Premier ministre le 7 octobre, en coordination avec les partenaires internationaux, afin de déterminer comment nous pouvons contribuer au mieux à la levée des contraintes de sécurité qui pèsent sur les mesures médicales et humanitaires visant à propager – à arrêter la propagation du choléra.”

Pressé par les journalistes sur la décision de l’Administration de Joe Biden concernant la requête d’Ariel Henri et son gouvernement,  Nerd Price a refusé  de donner plus d’informations. Il s’est contenté d’ affirmer que les Etats-Unis sont  en contact régulier avec ses partenaires, la police nationale Haitienne et l’ONU.

Monsieur Price a par ailleurs révélé que les Etats-Unis veulent être “très prudents et responsables quant à la forme que pourrait prendre une telle action.”  L’administration Américaine entend examiner toutes les options possibles de concert avec ses partenaires. “Nous voulons nous assurer que nous sommes diligents dans l’exploration des moyens de faciliter l’acheminement de cette aide humanitaire vitale au peuple haïtien, étant donné son besoin urgent.”

La demande du gouvernement Haïtien à l’ONU et l’OEA pour envoyer des troupes étrangères en Haïti intervient moins de deux semaines après que le ministre Haïtien des affaires étrangères avaient donné la garantie que la situation sécuritaire était sous cpntrôle. « Je suis en mesure d’annoncer qu’a l’exception de quelques cas isolés, la situation est globalement sous contrôle et le calme est revenu dans plusieurs parties du pays », avait déclaré Jean Victor Généus.

Depuis plusieurs mois des mouvements de protestations sont organisés un peu partout en Haïti pour exiger le départ d’Ariel Henry qui s’est montré incapable d’adresser les grands maux de la nation. Des mouvement qui se sont intensifiés après la décision du gouvernement d’augmenter le priz du carburant de plus de 200% dans un pays où le pouvoir d’achat de la population a considérablement diminué.