Les opérations fédérales d’application des lois sur l’immigration cette semaine ont provoqué de vives réactions dans plusieurs villes des États-Unis, notamment Newark, Boston et New York.
Alors que l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) a décrit ces arrestations comme faisant partie de son action routinière, des responsables municipaux et des leaders communautaires expriment leurs préoccupations quant à l’impact de ces interventions.
Dans une déclaration publiée jeudi, le maire de Newark, Ras J. Baraka, a critiqué l’ICE pour ce qu’il a qualifié de « descente » dans une entreprise locale. Selon Baraka, des agents auraient arrêté à la fois des individus sans-papiers et des citoyens américains, apparemment sans présenter de mandat.
Parmi les personnes interpellées, il a mentionné un ancien combattant dont les documents de service militaire auraient été remis en question.
“Cet acte scandaleux viole clairement le quatrième amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit le droit des citoyens à être protégés contre les perquisitions et saisies déraisonnables “, a déclaré Baraka. Il a annoncé son intention de tenir une conférence de presse en collaboration avec des organisations de défense des droits civiques pour aborder cette situation.
Dans l’intervalle, l’ICE a rapporté avoir procédé à 538 arrestations à l’échelle nationale jeudi.
Dans une publication sur X (anciennement Twitter), l’agence a affirmé que les opérations visaient des individus considérés comme des menaces pour la sécurité publique, notamment des membres de gangs et des personnes ayant des condamnations criminelles graves.
À Boston, le média local WCVB a rapporté que des agents de l’ICE ont effectué des arrestations à Chelsea et East Boston. Un homme a été filmé en train d’être interpellé par des agents fédéraux.
À New York, WABC a rapporté que l’ICE a appréhendé plusieurs personnes, dont un présumé membre du gang MS-13.
La gouverneure du Massachusetts, Maura Healey, s’est exprimée au sujet des opérations dans son État et a soutenu les arrestations de personnes impliquées dans des activités criminelles. “Je ne qualifierais pas cela de descentes”, a-t-elle déclaré à WCVB. “Il semble que cela corresponde à ce que nous attendions : l’arrestation de criminels dans nos communautés, ce que je soutiens indépendamment de leur statut migratoire.”
Ces opérations surviennent peu après la deuxième investiture du président Donald Trump et à la suite des récentes déclarations de Tom Homan, le responsable des questions frontalières sous l’administration Trump, qui a promis de mener de “grandes descentes” dans les villes sanctuaires à travers le pays.
Bien que l’ICE ait défendu ses actions comme étant routinières et nécessaires pour la sécurité publique, les critiques estiment qu’elles génèrent de la peur et de l’incertitude au sein des communautés immigrées.
Baraka et d’autres responsables ont appelé à une plus grande transparence et responsabilité dans la manière dont l’ICE mène ses opérations, soulignant la nécessité de respecter les droits constitutionnels.