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le rôle de l’artillerie – Areion24.news

CTN News

 

Depuis 2014, la guerre dans l’est de l’Ukraine montre un schéma paradoxal : alors que les forces russes, séparatistes et ukrainiennes disposent de systèmes favorisant la mobilité, la configuration des combats semble plutôt renvoyer à un remake de la guerre de positions de la Première Guerre mondiale, où l’artillerie joue un rôle essentiel. Quelles leçons peut-on en tirer ?

Si la Russie a su jouer sur les deux tableaux de la grammaire stratégique – à la fois dans le cinétique et dans l’influence –, la focalisation sur la « guerre non linéaire » et sur ce qui a sans doute été improprement appelé « guerre hybride » a sans doute fait passer les observateurs à côté des innovations dans le domaine « historique » du combat. En effet, si la Russie a pu mener un combat par proxys interposés – les groupes séparatistes –, elle a aussi été en mesure de faire évoluer ses modes d’action, avec à la clé de réels succès. De ce point de vue, la guerre dans l’est de l’Ukraine est aussi, et peut-être même avant tout, une guerre conventionnelle, menée avec des capacités parfois plus avancées que celles des forces de l’OTAN.

La place centrale de l’artillerie

La Russie a ainsi mis en place de puissants groupes tactiques sous forme de bataillons interarmes. Leur composition type comprend une compagnie de chars, trois compagnies d’infanterie mécanisée, une compagnie antichar, deux ou trois batteries d’artillerie (canons ou lance-­roquettes multiples) et deux batteries de défense aérienne (1). Cette structuration, note le major Amos Fox de l’US Army, offre une puissance de feu supérieure à celle de n’importe quelle brigade ukrainienne, ou même américaine (2). Ces groupes bénéficient par ailleurs d’un fort appui en drones et en guerre électronique. Cette dernière permet de localiser les forces adverses, de rompre leurs communications et de les…

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