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Le Mexique annonce la construction de 25 abris provisoires pour accueillir ses citoyens qui seront expulsés par Donald Trump

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller
credit photo: https://www.kxan.com/

Le gouvernement Mexicain prend très au sérieux les menaces de déportations massives du président élu Donald Trump. Il annonce des mesures préventives en prélude au retour dans moins d’un mois de Monsieur Trump à la maison blanche.

En Basse-Californie, sous la direction de la gouverneure Marina del Pilar Ávila Olmeda, l’administration locale a dévoilé un projet ambitieux visant à établir 25 centres d’accueil répartis dans l’État pour héberger les migrants expulsés du territoire américain.

Ces structures d’accueil permettront aux autorités mexicaines d’assurer une réception digne aux ressortissants qui seront rapatriés sous la future administration Trump, dont la prise de fonction est prévue le 20 janvier.

Lors d’une conférence de presse tenue à Tijuana, la gouverneure Ávila Olmeda a insisté sur le caractère urgent de cette initiative, faisant référence aux engagements électoraux de Trump concernant le durcissement de la politique migratoire. “Nous prenons ces déclarations très au sérieux et nous nous préparons à accueillir nos compatriotes rapatriés”, a-t-elle affirmé.

Récemment, Donald Trump avait déclaré avoir conclu un accord avec la présidente mexicaine concernant l’accueil des migrants expulsés. Claudia Sheinbaum avait promptement contesté ces affirmations du leader du mouvement MAGA. Elle avait précisé qu’aucun accord n’avait été signé, tout en soulignant que le Mexique assumerait ses responsabilités envers ses citoyens expulsés des États-Unis.

Le plan prévoit notamment l’installation de cinq centres à Tijuana et deux à Mexicali, exclusivement destinés aux citoyens mexicains revenant des États-Unis.

Ces installations pourront accueillir temporairement jusqu’à 500 personnes chacune, avant leur transfert vers leurs villes d’origine au Mexique. “Cette initiative garantit un traitement respectueux de nos compatriotes et la protection de leurs droits fondamentaux”, a souligné Mme Ávila Olmeda, selon les propos rapportés par Salvador Rivera de DC News Now.

Pour les ressortissants étrangers qui envisageraient le Mexique comme refuge en cas d’expulsion des États-Unis, la gouverneure a clairement indiqué que les centres d’hébergement sont exclusivement réservés aux citoyens mexicains. Les migrants non mexicains seront directement renvoyés vers leurs pays d’origine, conformément aux procédures établies.

Les installations ont été conçues pour accueillir différentes catégories de personnes, avec des espaces dédiés aux hommes célibataires, aux femmes seules, aux mineurs non accompagnés et aux familles.

Cette stratégie structurée vise à garantir un accueil sécurisé et bien organisé pour les personnes confrontées à l’incertitude après leur expulsion. L’initiative de la gouverneure Ávila Olmeda témoigne de l’engagement du Mexique à répondre de manière proactive aux défis générés par l’évolution des politiques migratoires américaines. À l’approche de l’ouverture des nouveaux centres d’hébergement, les autorités soulignent l’importance de la solidarité et de la compréhension collective pour soutenir les personnes touchées par ces mesures d’expulsion.

La communauté haïtienne représente une présence significative au Mexique.

Bien qu’une partie de cette communauté considère le Mexique comme sa destination finale, la majorité perçoit ce pays comme une étape transitoire vers les États-Unis.

Traditionnellement, avant d’entreprendre leur voyage vers le “Canaan de l’Amérique”, de nombreux haïtiens cherchaient à obtenir une carte de séjour temporaire au Mexique, communément appelée protocole.

Ce document leur permettait théoriquement de revenir au Mexique en cas d’expulsion des États-Unis. Cette stratégie, viable sous l’administration Biden, pourrait s’avérer inefficace sous un second mandat de Trump, les autorités mexicaines ayant déjà exprimé leur refus d’accueillir des ressortissants étrangers dans le cadre du programme de déportation massive du prochain président d’extrême droite des Etats-Unis.

Pour des informations complémentaires sur ce sujet et d’autres actualités frontalières, consultez le site Border Report (en anglais) et l’article de Salvador Rivera via ce lien.

 

 

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