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Le Core Group se prépare à un génocide silencieux en Haïti, selon un politologue haitien

CTN News

Dans un article paru dans le journal dominicain Listin Diario, le 7 avril 2023, le politologue Haïtien Jean Gary Denis postule que le climat de violence et d’insécurité est un phénomène minutieusement orchestré en Haïti. Bien que déjà énoncé dans ses précédents articles, le chercheur ne nie pas l’affaiblissement de l’État au niveau intérieur marqué par l’avidité des différents pouvoirs entretenue par les élites économiques au détriment des conditions de vie de la majorité de la population.

À cela s’ajoute bien évidemment, point fort de l’argumentaire de l’auteur de l’article, l’implication machiavélique de la communauté internationale caractérisée par les menées du Core Group. Du coup, le Directeur Exécutif de l’Institut haïtien d’Observatoire de Politiques Publiques (INHOPP) indique que l’imminence d’un génocide qui se profile à l’horizon sera aussi bien le résultat de la politique du chaos de ces diplomates réunis au sein du Core group qui ne se soucient guère du bien être local.

Un élément qui revient toujours à l’idée de l’historien, auteur de l’article : la fameuse fédération des Gangs armés en Haïti, à l’instigation de la représentante des Nations Unies, Madame Helen Lalim en 2020, qualifiée d’œuvre de la chevalière de l’apocalypse pour la majorité des haïtiens, non partisans des gangs.

Aussi Jean Gary Denis se plaint-il de ce que désormais les groupes criminels obtiennent une puissance de feu beaucoup plus supérieure par rapport aux forces de sécurité. Pour ce qui est de la police nationale, il y a toujours un manque d’effectifs criant et il ne faut pas oublier que beaucoup de policiers ont déjà fui l’insécurité en Haïti, faute d’être bien traités ou pris en charge par le haut commandement de la PNH ou encore parce que tout simplement des autorités qui sont censés stopper les bandits sont dans certains cas générateurs d’actes de grand banditisme.

En suite, l’auteur précise que les groupes criminels opèrent afin d’encercler la capitale haïtienne et va jusqu’à affirmer que les organisations criminelles contrôlent la totalité de la région métropolitaine et tous les couloirs d’accès sur Port-au-Prince.

D’où une description d’une situation chaotique : les massacres dans les quartiers populaires deviennent plus meurtriers. La grande majorité des entreprises ont déjà plié bagages ou fonctionnent au ralenti dans une économie déjà exsangue, les écoles et universités sont dysfonctionnelles et certaines villes de provinces font face à une grande vague de migration interne totalement incontrôlée.

Un peu plus loin, le politologue s’interroge sur les velléités du Core Group qu’il accuse de forcer à l’exécution d’un agenda porté vers la réalisation d’élections truquées, cela dans la pire des conditions d’insécurité.

L’insignifiance et l’insouciance du régime accaparé par le neurochirurgien Ariel Henry à diriger le pays depuis l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse, n’ont jusqu’à présent pas d’égal, si ce n’est qu’exceller dans la puanteur du malheur et la négation d’Haïti. C’est en ce sens que l’auteur de l’article estime qu’ un tel pouvoir est le signe de l’incapacité et de l’échec

S’il est vrai que la communauté internationale occidentale s’inquiète pour des civils tués en Ukraine, l’auteur évoque la possibilité d’une discrimination caractérisée par rapport au fait que bien plus d’haïtiens de janvier à la mi mars 2023 sont morts qu’en Ukraine en guerre avec la Russie.

Des sommets, des réunions et des assemblées sur la situation d’Haïti ne cessent de se tenir, pour aucun résultat sérieux. Lorsqu’il y a des sanctions internationales prises à l’encontre de certains géniteurs ou partisans du chaos dans le pays, il n’en demeure pas moins que la Justice haïtienne n’a pu jusqu’à présent prendre le relais, regrette Jean Gary Denis.

Un autre élément souligné par l’auteur, c’est aussi le fait que les autorités de la République voisine n’ont pipé mot en ce qui a trait aux sanctions contre ce qu’il appelle les Destructeurs d’Haïti en dépit des appels à la pacification lancés par le président dominicain Luis Abinader..

L’auteur de l’article ne voulant pas minimiser le sang froid agrémenté du cynisme du Core Group dans l’exécution de leur agenda appelle finalement à la solidarité des Haïtiens, en dénonçant la politique de chaos et en combattant la marche assurée vers ce génocide du planifié.

Guervens Ricardo Jean-Jacques