La République Dominicaine n’a pas autorisé le Canada à établir un bureau sur son territoire aux fins de coordonner l’aide internationale à la sécurité à Haïti. C’est ce qu’a fait savoir ce vendredi le ministre Dominicain des affaires étrangères, Robert Alvares.
Le gouvernement Canadien a annoncé hier jeudi qu’il coordonnera l’aide internationale à Haïti, en implantant une cellule en République Dominicaine qui aura principalement pour mandat de répondre aux besoins de la Police nationale haïtienne afin de rétablir la paix en Haïti.
“Cette cellule renforcera les efforts internationaux d’assistance à la sécurité, travaillant en étroite collaboration avec la Police nationale d’Haïti et les Nations Unies pour favoriser un environnement durable pour la paix et la sécurité à long terme en Haïti”, a déclaré le ministre Canadienne des affaires étrangères Mélanie Joly.
Le gouvernement Canadien a également annoncé une aide de 13 millions de dollars via le Programme des Nations-Unies pour le développement et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, “qui contribuera à résoudre les problèmes immédiats et à long terme.
En avril dernier, le président dominicain Luis Abinader avait abordé le dossier d’Haïti avec le premier ministre canadien Justin Trudeau au cours d’une conversation téléphonique.
Les deux dirigeants avaient évoqué notamment le problème crucial de l’insécurité en Haïti, en proie à la violence aveugle des gangs armés qui contrôlent une bonne partie du territoire haïtien notamment la capitale. Ce qui, selon les autorités voisines, constitue une menace pour la République dominicaine.
C’est donc environ deux mois après cette conversation téléphonique, que le Canada a annoncé son intention d’ouvrir un bureau pour coordonner l’aide internationale à Haïti en matière de sécurité.