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L’arrivée des premières troupes de la MMASS: une avancée significative pour Haïti, selon l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU

Darbouze Figaro

La représentante permanente des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a affirmé mardi que le débarquement des premières troupes kényanes dans le cadre de la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMASS) constituait une avancée significative pour Haïti.

Quelque 200 policiers spécialisés des forces de police du Kenya, sur un total de 1 000 policiers qui doivent constituer l’épine dorsale de la Mission, ont atterri à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince à bord d’un avion de la compagnie Kenya Airways, dans la matinée du mardi 25 juin 2024. L’objectif de cette mission est d’aider la Police nationale d’Haïti (PNH) à combattre les groupes armés criminels qui contrôlent presque totalement la capitale haïtienne.

“Les États-Unis se félicitent de ce déploiement crucial autorisé par la résolution 2699 du Conseil de sécurité dirigée par les États-Unis, qui soutiendra la Police nationale haïtienne dans ses efforts pour promouvoir la sûreté et la sécurité du peuple haïtien “, a déclaré l’ambassadeur Thomas-Greenfield.

La diplomate a souligné que les États-Unis, en tant que principal donateur de la MMASS, se sont engagés à verser jusqu’à 360 millions de dollars pour faciliter la réussite de la mission, en termes de logistique, d’équipement et de formation.

“Le peuple haïtien mérite la sécurité et la liberté d’entreprendre ses activités quotidiennes sans crainte, qu’il s’agisse d’aller au travail, à l’école ou à l’église. La MMASS jouera un rôle crucial dans l’instauration de la sécurité que les Haïtiens exigent à juste titre, tout en soutenant la stabilité politique et en encourageant les initiatives dirigées par les Haïtiens au bénéfice de tous les citoyens haïtiens “, a indiqué Linda Thomas-Greenfield. Elle a félicité le Kenya pour “son leadership, sans lequel la Mission ne serait pas une réalité”

Dans une déclaration publiée sur le site du Département d’État, le président américain s’est également félicité de l’arrivée mardi, « avec le fort soutien des États-Unis », des premiers policiers kenyans en Haïti. Cela va apporter un soulagement bien nécessaire aux Haïtiens, a dit le chef de la Maison Blanche.

La question de violations possibles des droits humains par le gouvernement kenyan a également été soulevée lors de la conférence de presse quotidienne du Département d’État à Washington.

Tout en exhortant le gouvernement kenyan à faire preuve de retenue à l’égard des manifestations anti-gouvernementales au Kenya, le porte-parole de la Maison Blanche a donné la garantie que le personnel kenyan composant la mission de sécurité en Haïti a été rigoureusement examiné pour éviter des actes de violations des droits humains par les policiers kenyans en Haïti.

“En ce qui concerne la MSS, en collaboration avec le gouvernement kenyan, les États-Unis ont contrôlé le personnel kenyan pour la mission de la MSS. Nous avons également travaillé avec d’autres gouvernements pour contrôler leur personnel pour la mission. Et nous continuerons à engager et à contrôler le personnel qui participera à la mission, car il est évidemment important que les droits de l’homme du peuple haïtien soient respectés dans le cadre de cette mission de rétablissement de la loi et de l’ordre.”

Les États-Unis sont le fer de lance du déploiement de la mission multinationale de sécurité en Haïti. Ils étaient à la base de la résolution 2699 adoptée par les Nations Unies il y a plus d’un an.

Les infrastructures devant abriter les troupes de la MMS ont également été construites par des compagnies américaines engagées par le ministère américain de la Défense.

Les activités opérationnelles de la mission sont également prises en charge par le gouvernement américain à travers le Commandement Sud du département de la Défense.