Depuis une semaine, les activités sont paralysées dans les tribunaux en raison d’une grève des parquetiers, réclamant de meilleures conditions de travail. Ils exigent d’être traités au même titre que les magistrats assis. L’Association Professionnelle des Magistrats (APM) qui apporte son soutien à cette grève, déplore qu’une semaine après, aucune disposition n’ait été prise pour satisfaire leurs revendications.
L’Association Professionnelle des Magistrats soutient que les revendications des parquetiers, réclamant des traitements dignes de leurs fonctions, trouvent leur fondement sur la loi du 27 novembre 2007.
Les dispositions des articles 54 et 55 de la loi du 27 novembre 2007 reconnaissent le droit des magistrats de se regrouper en association et de faire passer leurs revendications, rappelle l’APM, soulignant que les droits de grève et de se syndiquer sont aussi consacrés par la constitution.
L’association dirigée par le juge Wando Saint-Vilier dénonce également des menaces de révocation et de transferts dont les magistrats des parquets en grève font l’objet.
Elle fait remarquer que l’Etat haïtien a pris l’engagement de respecter ces droits à travers la signature et la ratification du pacte international relatif aux droits civils et la convention américaine des droits de l’homme.
L’APM demande au ministre de la justice Rockfeller Vincent, lui aussi un ancien parquetier, au premier ministre Joseph Jouthe et au président Jouvenel Moïse, de prouver leur bonne foi et de satisfaire, sans délai, les revendications des commissaires et substituts commissaires du gouvernement.
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