Alors qu’ils participaient, ce jeudi 7 juillet 2022, à la cérémonie commémorative du premier anniversaire de l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse au musée du panthéon national (MUPANAH), le premier ministre Ariel Henry et le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales Listz Quitel ont banalisé le dysfonctionnement du palais de justice de Port-au-Prince suite à l’attaque des gangs de village de Dieu, le 10 juin 2022.
Interrogé par un journaliste du média en ligne « Ziltik enfo » concernant la prise d’otage du tribunal de première instance de Port-au-Prince, le chef du gouvernement Ariel Henry l’assimile à une fausse information. Car , selon lui, cette histoire a été inventée pour induire l’opinion publique en erreur.
Le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Listz Quitel abonde dans le même sens et estime que la paralysie des activités au niveau du TPI n’a rien à voir avec la violence des gangs armés en laissant croire que ce sont les avocats, les juges et les greffiers qui ont décidé d’abandonner les locaux du palais de justice sans prendre en compte les propos tenus par le caïd du gang de Village de Dieu, Izo, dans lesquels il avait revendiqué l’attaque perpétrée contre le TPI.
« Les bandits n’occupent pas le palais de justice de Port-au-Prince » ont déclaré sans-gêne le Dr Ariel Henry et Listz Quitel qui sont respectivement dénoncés dans le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse et du kidnapping du pasteur Jean Ferret Michel.
Ces déclarations fracassantes viennent expliquer les raisons pour lesquelles les autorités gouvernementales avaient fait la sourde oreille aux appels des différentes associations de magistrats à la suite de l’attaque perpétrée contre le TPI.
Quelques jours après l’attaque, le commissaire du gouvernement de la capitale Jacques Lafontant avait posé des conditions pour aller faire l’inventaire des dégâts causés par les gangs. Il avait sollicité une escorte policière avec au moins deux blindés pour se rendre au parquet afin de réaliser une visite des lieux et de récupérer des dossiers aux bureaux des substituts commissaires.
Une démarche qui n’a jusqu’à présent donné de résultats.