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Immigration: La Cour Supreme des Etats-Unis donne le feu vert à l’administration de Joe Biden pour mettre fin à la politique “reste au Mexique”

CTN News

Les immigrants forcés de rester au Mexique vont pouvoir reprendre leur périple vers les Eats-Unis bientôt.

En effet, la plus haute instance judiciaire américaine vient d’adopter une décision permettant à l’administration de Joe Biden de mettre fin à la politique reste au Mexique adoptée par l’ancien président Donald Trump.

Brandissant des problèmes de santé publique, la précédente administration avait ordonné aux autorités migratoires d’empêcher aux demandeurs d’asile en provenance du Mexique de fouler le sol américain ou de les mettre en prison. Ainsi, des centaines de milliers de migrants ont été contraints de rester au Mexique où beaucoup d’entre eux ont été l’objet d’actes de violence de toutes sortes. Une politique qui a été grandement dénoncée par des organisations de défense des droits des immigrants aux Etats-Unis qui parlent de violation flagrante des conventions et traités internationaux sur le droit des immigrants de solliciter l’asile politque dans n’importe quel pays.C’est aussi l’avis de l’équipe de Joe Biden pour qui argure que la politique de santé santé publique de Donald Trump “expose les demandeurs d’asile, y compris les mères avec enfants, à des conditions dangereuses”.

Pour les partisans du titre 42, les protocoles sur la santé publique permet d’éviter la propagation de maladies infectieuse telles le coronavirus. Ils craigent aussi un exode massif des immigrants en provenance d’amérique latine et centrale aux Etats-Unis. Des inquiétudes auxquelles le gouvernement de Joe Biden entend addresser en adoptant des dispositions susceptibles d’”alléger le fardeau du système d’immigration” en augmentant le nombre d’officiers migratoires. Ce qui permettrait de réduire le temps de traitement des dossier des demandeurs d’asiles.

L’administration de Joe Biden avait déjà mis fin au titre 42 de Donald Trump. Mais cette décision a été attaquée en justice par les Etats du Texas et du Missouri, dirigés par des républicains. La cour d’appel du cinquième circuit de la Nouvelle-Orléans et un autre tribunal s’étaient rangés au côté des gouverneurs en faisant injonction à l’exécutif de réinstaurer la loi controversée sur la protection sanitaire. Une décision annulée par la cour suprême. Dans une ordonnance rendue ce jeudi, 5 des 9 juges de la cour ont voté en faveur de l’annulation de la politique de Donald Trump. Le chef de la plus haute instance judiciaire américaine John Roberts estime que la cour d’appel du 5eme circuit avait outrepassé ses droits en décidant du maintien des protocoles de protection des migrants communément appelé titre 42. Selon “l’interprétation de la cour d’appel”, un juge pourrait “obliger l’exécutif à s’asseoir à la table des négociations avec le Mexique, au sujet d’une politique à laquelle les deux pays souhaitent mettre fin, et à superviser la poursuite des négociations avec le Mexique pour s’assurer qu’elles sont menées “de bonne foi”, a écrit le juge Roberts. Un autre juge conservateur s’est également mis au côté de John Roberts. Les statistiques sur le nombre de personnes déportées sous le couvert du protocole de protection sanitaire étaient “relativement faible”, a fait remarqué Brett Kavanaugh ajoutant que: “En général, lorsque la capacité de détention est insuffisante, l’option de libération conditionnelle et l’option de retour au Mexique sont toutes deux des options légalement autorisées par les lois sur l’immigration. Comme l’illustre l’histoire récente, chaque président depuis la fin des années 1990 a utilisé l’option de libération conditionnelle, et le président Trump a également utilisé l’option de retour au Mexique pour un groupe relativement restreint de non-citoyens”. Les Juges Samuel Alito, Neil Gorsuch, Clarence Thomas et Amy Coney Barrett ont voté en faveur du maintien du titre 42. “”En raison du nombre considérable d’étrangers qui tentent d’entrer illégalement au Mexique, le DHS n’a pas la capacité de détenir tous les étrangers inadmissibles rencontrés à la frontière, et personne ne suggère que le DHS doit faire l’impossible. Mais plutôt que de profiter de l’alternative statutaire claire du Congrès pour renvoyer les étrangers inadmissibles au Mexique en attendant qu’ils fassent l’objet d’une procédure dans ce pays, le DHS a conclu qu’il pouvait renoncer à cette option et, au lieu de cela, libérer simplement dans ce pays un nombre incalculable d’étrangers qui sont très susceptibles d’être renvoyés s’ils se présentent à leurs audiences de renvoi. Cette pratique viole les termes clairs de la loi, mais la Cour ferme les yeux”, argumente Samuel Alito dans sa dissidence à laquelle se sont joints les juges Clarence Thomas et Neil Gorsuch.

La décision d’annuler le titre 42 a été saluée par les défenseurs des droits des migrants et les démocrates qui disent toutefois craindre un exode massif vers le pays de l’oncle Sam. Mais des dispositions ont dété prises par l’administration de Joe Biden pour diminuer la pression sur les autorités migratoires. Des abris provisoires ont été construits sur plusieurs points frontaliers en vue d’éviter la répétition du spectacle enregistré l’année dernière lorsque des milliers de migrants, des Haitiens pour la grande majorité, s’étaient réunis sous le pont de Del Rio a Texas.

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