Les membres du caucus Haïtien au Congrès américain se félicitent des avancés dans le cadre de l’application de l’accord de Montana.
Pour les co-fondateurs du comité, les progrès enregistrés par les protagonistes du groupe Montana témoignent de la volonté du peuple Haïtien de construire une société démocratique. Ils regrettent toutefois le fait que le gouvernement américain ne se rend toujours pas à l’évidence de la nécessité d’appuyer cette initiative afin de contribuer à sortir Haïti de sa situation actuelle.
Les parlementaires se réjouissent également du fait que des initiateurs du Protocole d’Entente Nationale (PEN) ont finalement décidé de s’associer à l’accord de Montana. “Le nouveau consensus politique entre le PEN et la Commission pour une solution à la crise dirigée par les Haïtiens ajuste et fait progresser l’architecture soigneusement élaborée pour un gouvernement de transition en créant, par exemple, une autorité présidentielle composée de cinq membres”, ont indiqué Andy Levin, Yvette D. Clarke, Ayanna Pressley, et Val Demings dans un communiqué transmis à la rédaction de ZoomHaitiNews.Ils invitent la commission à travailler afin de s’assurer “que les participants à ce nouveau processus politique travailleront avec diligence pour instaurer une gouvernance démocratique en Haïti.”
Les membres de la chambre des représentants fustigent le comportement de l’administration de Joe Biden qui tarde à supporter les démarches des organisations politiques et de la société civile en vue d’aboutir à la mise en place d’un gouvernement de transition en Haïti. Ils critiquent également le fait par les autorités américaines de continuer à encourager les membres du groupe Montana à négocier “avec le gouvernement de facto, qui a été impliqué dans la corruption, les violations des droits de l’homme – et peut-être même dans l’assassinat de l’ancien président Moïse.”
Pour les membres du caucus, il est temps pour les Etats-Unis de reconnaitre les efforts des secteurs haïtiens dans la recherche d’une solution à la crise haïtienne. “Les États-Unis devraient considérer ce type de négociation progressive et de recherche d’un consensus toujours plus large comme un modèle de formation de la démocratie, et reconnaître et soutenir cet effort”, recommandent les élus américains.
De sources proches du congrès, on apprend que plusieurs membres influents de Capitol Hill ont rencontré des officiels du département d’Etat sur la situation d’Haïti.
La bande à Anthony Blinken n’aurait pas de problème pour soutenir l’accord de Montana. Des discussions devraient être engagées dès la semaine prochaine au niveau de l’administration américaine sur la position à adopter, a appris ZoomHaitiNews.
Bénéficiant jusque-là du soutien des Etats-Unis, Ariel Henry ne serait plus en odeur de sainteté auprès de l’administration Américaine depuis la publication de l’article du NewYorkTimes dans lequel le premier ministre de facto est accusé d’entretenir des rapports privilégiés avec Joseph Badio, l’un des présumés assassins de l’ancien président Jovenel Moise.