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Haïti / Élection : Le CEP de Jovenel Moïse rejeté par une frange importante de la classe politique

CTN News

La grande majorité des partis politiques, qui se trouvent d’ailleurs dans l’opposition, rejettent d’un revers de main, la décision du président Jovenel Moïse de mettre sur pied un Conseil Électoral Provisoire en lui conférant la mission entre autres, d’organiser un référendum constitutionnel.

Le rejet de la classe politique du Conseil Électoral Provisoire (CEP), mis en place par le président Jovenel Moïse, est quasi total au niveau de la classe politique dont la plupart des partis et organisations se trouvant dans l’opposition.

De Fanmi Lavalas à l’OPL (Organisation du Peuple en Lutte) en passant par le secteur démocratique et populaire, la FUSION, VERITE, AAA, INITE, MOCHRENA, RDNP et Veye Yo, les leaders politiques dénoncent une violation par le président Moïse de la loi mère.

Le secrétaire général du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Eric Jean-Baptiste, demande le retrait de l’arrêté nommant les membres du CEP, soulignant que sans un large consensus et un accord politique, il sera impossible de mener à bien le projet de réforme constitutionnelle.

Le porte-parole de l’organisation politique Fanmi Lavalas, Jodson Dirogène, qui minimise  l’arrêté nommant le CEP, appelle à un soulèvement populaire pour contraindre le président Jovenel Moïse à démissionner.

La démission du locataire du palais national, c’est également ce que réclament plusieurs responsables de partis politiques dont le secteur démocratique et populaire, la FUSION, AAA, INITE, INIFOS, Veye Yo, MOCHRENA et VERITE, qui ont signé une déclaration conjointe en ce sens.

Ils affirment qu’aucune condition n’est actuellement réunie pour organiser des élections dans le pays, faisant remarquer que le gouvernement actuel entretient des rapports cordiaux avec les gangs armés qui terrorisent la population.

Le leader du Mouvement des Paysans de Papaye (MPP), Chavannes Jean-Baptiste qui dénonce lui aussi la mise sur pied du CEP dans les conditions actuelles, demandent aux différentes organisations de l’opposition de s’unir pour forcer Jovenel Moïse à partir avant la fin de son mandat, le 7 février 2021.