Les bénéficiaires haïtiens du Statut de protection temporaire (TPS) pourraient obtenir une nouvelle extension de six mois, suite à une décision judiciaire.
C’est ce qu’a déclaré l’avocat spécialisé en immigration, Frandley Denis Julien.
Le juge en charge du dossier avait indiqué qu’il n’émettrait pas de décision avant que le gouvernement fédéral ne se prononce — une décision qui était attendue pour le 4 juin, a rappelé Maitre Julien.
« Nous pensons que le juge sera obligé de rendre une décision dans les prochaines heures ou les prochains jours », a affirmé Me Julien lors d’un direct sur Facebook. Il a ajouté : « Il est très, très possible que le juge décide d’étendre le TPS jusqu’en février 2026. »
Ne sachant pas quelle direction prendrait le gouvernement fédéral, le juge avait préféré ne pas se prononcer inutilement dans un sens qui aurait pu s’aligner avec celui de l’administration Trump.
Face à l’inaction du gouvernement, plusieurs organisations ont écrit au juge, lui demandant de rendre une décision dans les plus brefs délais.
Selon les dispositions des lois américaines sur l’immigration, si aucune décision officielle n’est prise 60 jours avant l’expiration du TPS, une extension automatique de six mois est prévue. Me Julien a rappelé cette règle.
Les avocats en faveur des bénéficiaires du TPS affirment avoir envoyé un courriel au Département de la Sécurité intérieure (DHS), qui aurait répondu qu’une décision serait publiée à temps dans le Registre fédéral — une promesse non tenue à la date prévue, soit le 4 juin.
Dans ce climat d’incertitude, les parties concernées exhortent le juge à respecter ses engagements et à rendre une décision conforme aux délais annoncé, a fait savoir Frandley Denis Julien.
Selon plusieurs sources proches du gouvernement, l’administration Trump n’aurait pas réellement de problème à accorder une extension de quelques mois pour le TPS des Haïtiens. Elle préférerait toutefois que cette prolongation soit décidée par voie judiciaire, ce qui permettrait au président Donald Trump d’éviter d’éventuelles tensions avec sa base électorale, généralement opposée à toute mesure favorable aux immigrants.