Un vétéran pro-Trump regrette son vote suite à l’arrestation de sa femme par l’ICE après 37 ans de vie aux États-Unis

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul
Journalist/ Storyteller
Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...

James Brown, un vétéran de la marine américaine, exprime des regrets d’avoir voté en faveur de Donald Trump après que sa femme a été arrêtée par des agents de l’immigration.

Le 29 juillet, à l’aéroport international O’Hare de Chicago, des agents fédéraux ont intercepté Donna Hughes-Brown, 59 ans, de retour d’un séjour en Irlande.

Résidente permanente de longue date, elle a passé cinq jours en détention à Chicago. Ensuite, elle a été transférée dans un centre du comté de Campbell, dans le Kentucky. Elle y est toujours, dans l’attente de l’issue d’une procédure d’expulsion.

Son mari, James Brown, ne cache pas son amertume

Il affirme avoir soutenu Donald Trump pour « écarter les immigrants criminels » et non pour voir des résidents installés de longue date pris dans l’étau administratif. Selon lui, l’affaire de son épouse découle d’un délit mineur datant de 2015, réglé depuis. Ce dossier est pourtant utilisé aujourd’hui comme base juridique pour son expulsion. L’histoire du couple a circulé sur les réseaux sociaux. Elle est citée comme exemple d’une application plus agressive des règles contre des détenteurs de carte verte visés pour des infractions anciennes ou mineures.

James Brown, qui a servi dans la Navy des années 1980 aux années 2000, dit avoir perdu la conviction que « la bonne conduite » suffirait à protéger sa famille. Il redoute les conséquences d’une expulsion. En cas de renvoi, l’interdiction de retour peut durer dix ans, rappelle-t-il.

Ce que disent les textes — et ce que fait l’administration

Sans commenter le cas de Hughes-Brown, le Département de la Sécurité intérieure rappelle sa doctrine. Un résident permanent légal qui présente certaines condamnations à un point d’entrée peut être jugé « non admissible », placé en procédure de renvoi et soumis à la détention obligatoire.

En outre, le cadre fédéral autorise la détention des non-citoyens pendant la procédure et l’impose pour certains motifs pénaux. Des changements récents ont élargi la liste de ceux qui peuvent être retenus sans caution. Cela réduit la marge des juges en matière de remise en liberté.

Arrivée enfant aux États-Unis en 1977, Hughes-Brown a renouvelé plusieurs fois sa carte verte. Autour d’elle, une famille nombreuse : quatre enfants, cinq petits-enfants et la réputation d’une femme active dans sa communauté.

Par ailleurs, après les tempêtes qui ont frappé le Sud-Est à l’automne dernier, le couple a organisé des convois de dons vers la Caroline du Nord pour aider les victimes de l’ouragan Helene, selon les médias américains.

Une audience de caution prévue à la mi-août a d’abord été repoussée pour une erreur administrative. Elle a ensuite eu lieu, suivie d’une seconde comparution. Selon la famille, la libération a été refusée après qu’un représentant du gouvernement a invoqué une nouvelle loi interdisant la remise en liberté.

En théorie, les juges d’immigration peuvent accorder une caution dans de nombreux cas. En pratique, les dispositions de détention obligatoire limitent fortement ce pouvoir lorsqu’un motif pénal est en cause. Les praticiens décrivent un domaine juridique complexe et, en 2025, plus sévère qu’auparavant.

Soutien financier et désillusion

Des proches ont lancé une collecte en ligne pour couvrir les frais d’avocat. Ils y relatent l’interpellation à O’Hare, le transfert au Kentucky et les activités bénévoles du couple.

Les partisans d’une ligne dure soutiennent qu’une carte verte est un privilège et non un droit. Selon eux, la cohérence exige des conséquences, même pour des faits anciens. À l’inverse, la famille de Hughes-Brown plaide que ces règles frappent des voisins engagés et intégrés. La promesse d’un traitement « juste » ne correspond pas à la réalité vécue par des résidents permanents de longue date.

À ce jour, aucune nouvelle date d’audience n’a été annoncée. Hughes-Brown reste en détention tandis que ses avocats poursuivent leurs démarches et que sa famille tente de tenir financièrement.

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Source: Inquisitr News

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