Un séisme de magnitude 4.1 secoue Port-au-Prince dans un contexte d’insécurité grandissante

Darbouze Figaro
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Un tremblement de terre de magnitude 4.1 sur l’échelle Richter a été enregistré ce lundi 4 aout, aux environs de 23h02 (heure locale) dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, selon les données sismiques. Si aucun dégât majeur n’a été signalé dans l’immédiat, l’événement a ravivé les craintes d’une population déjà éprouvée par une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent.

Un séisme modéré, mais des tensions exacerbées

L’épicentre du séisme a été localisé à 22 kilomètres à l’est de Port-au-Prince, à une très faible profondeur de 18.1 kilomètres. Ce qui fait qu’il a été ressenti plus fortement près de l’épicentre qu’un séisme plus profond de magnitude similaire ne le ferait, note le site volcanodiscovery.

A Pétion-ville située à 8 km de l’épicentre, à Croix-des-Bouquet à 9 km et à Kenscoff à 10 km, la secousse aurait dû être ressentie comme de légères secousses.

De faibles secousses ont pu être ressenties à Delmas située à 11 km de l’épicentre, à Port-au-Prince à 15 km, à Thomazeau à 20 km, à Fond Parisien à 24 km et à Gressier à 34 km.

Ce léger tremblement de terre, qui n’a duré que quelques secondes, a provoqué une brève panique parmi les habitants dans plusieurs hommes de la capitale. Bien que les secousses n’aient pas causé de destructions visibles, de nombreux résidents ont exprimé leur inquiétude quant à la vulnérabilité des infrastructures, souvent fragilisées par des constructions précaires et le manque de normes parasismiques.

« On a senti la terre trembler, et tout le monde s’est précipité de sortir dans la rue par peur des effondrements », témoigne Steeve, un habitant de Delmas.

Un autre résident de Delmas très angoissé déclare : « Avec tout ce qui se passe en ce moment, on ne sait plus quoi craindre : les gangs, les pénuries, et maintenant les tremblements de terre. »

Un contexte sécuritaire délétère

Ce tremblement de terre survient dans un climat d’extrême tension, alors que Port-au-Prince est en proie à une escalade de violence des gangs armés, qui multiplient les exactions, paralysant la capitale et compliquant l’accès à l’aide humanitaire et aux services de base.

Les autorités, déjà débordées par la crise sécuritaire, pourraient peiner à organiser une réponse préventive en cas de grosses secousses sismiques ou de catastrophe plus grave.

En 2010, un séisme dévastateur de magnitude 7.0 avait fait plus de 250 000 morts en Haïti, rappelant la nécessité de mesures de préparation aux risques naturels – un défi quasi impossible dans le chaos actuel.

Quinze ans après ce violent cataclysme, le pays n’a pas encore enclenchée véritablement sa reconstruction. Au contraire, il fait face à une situation beaucoup plus complexe. En cause, l’instabilité politique, la violence des gangs et une aide internationale mal calibrée et qui a visiblement échoué.

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