Un ressortissant cubain accusé d’avoir décapité un homme à Dallas arrêté par l’ICE

Emmanuel Paul
Par
Emmanuel Paul
Journalist/ Storyteller
Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...

Yordanis Cobos-Martinez, un ressortissant cubain, que les autorités affirment être entré illégalement aux États-Unis, a reconnu avoir utilisé une machette pour tuer un homme dans un motel à Dallas.

Selon un affidavit déposé devant la justice, l’attaque s’est soldée par la décapitation de la victime.

La police de Dallas a identifié le suspect comme Yordanis Cobos-Martinez, désormais détenu sans possibilité de libération sous caution pour « meurtre capital par menace terroriste ».

Les autorités locales précisent que des charges formelles sont en cours d’examen.

Les faits se sont produits mercredi dans une chambre de motel où Cobos-Martinez effectuait des tâches de nettoyage en compagnie d’un témoin.

Ce dernier a expliqué aux enquêteurs que le suspect s’était irrité lorsque la victime, Chandra Nagamallaiah, avait demandé par son intermédiaire de ne pas utiliser une machine à laver défectueuse, au lieu de s’adresser directement à lui.

Selon l’affidavit, les images de vidéosurveillance montrent Cobos-Martinez quittant la chambre, saisissant une machette, puis s’attaquant brutalement à Nagamallaiah. Celui-ci a tenté de fuir, mais l’agression s’est poursuivie à l’extérieur, sous les yeux de son épouse et de son fils, qui ont tenté en vain de s’interposer. Après l’avoir tué, le suspect aurait placé la tête de la victime dans une benne à ordures, selon des informations rapportées par CNN.

Dans un communiqué publié jeudi, Immigration and Customs Enforcement (ICE) a annoncé avoir émis une demande de détention fédérale à l’encontre de Cobos-Martinez, le qualifiant de « criminel illégal dépravé originaire de Cuba ».

L’agence souligne que ce crime survient dans un contexte où l’administration de Donald Trump met en avant les délits commis par des étrangers en situation irrégulière pour justifier ses récentes offensives contre l’immigration clandestine.

« C’est exactement pour cette raison que nous expulsons les criminels illégaux vers des pays tiers. Le président Trump et la secrétaire Noem ne permettent plus à des criminels barbares de demeurer indéfiniment en Amérique », a déclaré Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe du Département de la Sécurité intérieure (DHS).

Des antécédents judiciaires

D’après l’agence d’immigration, Cobos-Martinez avait déjà été détenu au Bluebonnet Detention Center de Dallas avant d’être remis en liberté sous surveillance le 13 janvier dernier, Cuba refusant de le reprendre en raison de ses antécédents judiciaires.

L’agence fédérale affirme que son passé criminel inclut des accusations pour « abus sexuel sur mineur, vol qualifié de véhicule, séquestration et carjacking ». Toutefois, ICE n’a pas fourni de documents établissant la date, le lieu ou l’issue judiciaire de ces affaires. Sollicitée par CNN, l’agence a indiqué ne pas disposer d’éléments permettant de confirmer si ces accusations avaient donné lieu à des condamnations.

CNN a par ailleurs affirmé avoir contacté le consulat cubain aux États-Unis pour obtenir une réaction, mais n’a pas reçu de réponse immédiate.

Cette affaire rappelle d’autres crimes violents qui ont récemment nourri la controverse sur l’immigration et la sécurité aux frontières, notamment les meurtres de Laken Riley et Katie Abraham, devenus des symboles pour les partisans d’un durcissement des politiques migratoires.

L’administration Trump entend faire de ces cas emblématiques des arguments pour renforcer les expulsions et justifier la multiplication des opérations de contrôle.

https://ctninfo.com/?p=36847&preview=true

Source: CNN

Partager cet article