Un assouplissement ciblé en vue ? Tom Homan évoque des ajustements de la politique migratoire de Trump pour les secteurs agricoles et de l’hôtellerie

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...
Credit Photo: ICE

Tom Homan, le conseiller de la Maison-Blanche chargé des questions frontalières, a laissé entendre qu’un changement de cap pourrait se profiler dans la politique migratoire de l’administration Trump, du moins dans certains secteurs clés comme l’agriculture et l’hôtellerie.

Invité sur la chaîne NewsNation, dans l’émission Cuomo, Homan a révélé que plusieurs agences fédérales — notamment le Département de la Sécurité intérieure (DHS), le Département du Travail et celui de l’Agriculture — discutent actuellement de possibles ajustements. “Il n’y aura pas d’amnistie, le président a été clair là-dessus”, a-t-il précisé. “Mais des voix s’élèvent à la Maison-Blanche : est-ce qu’on peut faire quelque chose pour les ouvriers agricoles ? Pour les employés de l’hôtellerie ? Les discussions sont en cours”, selon ce qu’a rapporté The Latin Times.

Bien que Homan se soit gardé de confirmer une décision imminente, il a affirmé s’attendre à des annonces “prochainement”, tout en précisant qu’”ICE appliquera toute politique qui sera officialisée”.

Le président Trump lui-même avait évoqué, plus tôt ce mois-ci, une proposition permettant aux ouvriers agricoles sans papiers menacés d’expulsion de rester aux États-Unis.
Lors d’un rassemblement à la foire de l’Iowa, il avait déclaré : “ Nous allons, d’une certaine manière, laisser les agriculteurs décider. Si un fermier est prêt à se porter garant pour quelqu’un, on dira que ça suffit”, a rappelé The Latin Times.

Cette initiative serait mise en œuvre en coordination avec le DHS, et un texte de loi serait déjà en préparation. “Certains de ces ouvriers sont là depuis des années. Des fermiers pleurent en voyant leurs employés embarqués par ICE”, avait reconnu le président américain tout en insistant sur le fait que l’objectif n’était pas de “vider les fermes de leurs travailleurs”. Il a également évoqué la possibilité d’étendre ce programme au secteur de l’hôtellerie, y compris les hôtels et complexes touristiques.

Trump a reconnu que cette proposition risquait de déplaire à une partie de l’aile droite de son parti, mais il a justifié sa position par la nécessité de soutenir l’économie agricole. “Évidemment, on continuera de traquer les criminels”,  a-t-il assuré, tout en précisant que les agriculteurs qui se porteraient garants devront assumer leurs responsabilités. “Si les fermiers ne font pas leur boulot correctement, on les expulsera, eux. Et on laissera les sans-papiers rester”, avait Il lancé sur un ton mi-sérieux, mi-provocateur.

Ces propos marquent un contraste notable avec la ligne dure de l’administration Trump, mais ils témoignent aussi des tensions entre impératifs économiques et objectifs sécuritaires dans la gestion migratoire.

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