Trump met la pression sur Israël : “Acceptez un cessez-le-feu à Gaza ou perdez notre soutien”

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...
A Palestinian man carries a child casualty following Israeli strikes on houses in Rafah in the southern Gaza Strip. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Alors que les combats font toujours rage dans la bande de Gaza, Donald Trump hausse le ton contre Benyamin Netanyahou.

Selon des révélations rapportées par Newsmax et Newsweek, le président américain a lancé un avertissement sans détour au Premier ministre israélien : s’il refuse d’entrer dans un processus de trêve avec le Hamas, les accords bilatéraux avec Washington pourraient être remis en cause.

Ce revirement intervient quelques jours après un épisode militaire majeur entre les États-Unis et l’Iran.

Trump s’est attribué le mérite d’un cessez-le-feu obtenu mardi, après des frappes américaines sur des installations nucléaires iraniennes, en réponse à une attaque symbolique de Téhéran contre une base américaine au Qatar.

L’accalmie entre Washington et l’Iran, bien que fragile, aurait, selon ses conseillers, ouvert une “fenêtre diplomatique” pour imposer la paix à Gaza.

“Le président travaille activement à convaincre Israël que le moment est venu”, confie une source proche du dossier à Newsweek.

L’objectif affiché : arracher un accord de cessez-le-feu de 60 jours entre Israël et le Hamas, avec l’espoir d’une issue durable.

Le négociateur en chef de Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, aurait soumis une offre : libération de 10 otages vivants et de 18 corps israéliens contre 1 236 prisonniers palestiniens et 180 dépouilles, suspension partielle des opérations israéliennes, et acheminement d’aide humanitaire sous supervision onusienne et du Croissant-Rouge.

Mais ce n’est pas tout. Le plan américain va au-delà des deux mois de trêve : il prévoit des pourparlers immédiats sur un cessez-le-feu permanent et une discussion politique sur l’avenir du conflit israélo-palestinien.

Malgré les ambitions de la Maison-Blanche, les positions restent gelées. Israël accuse le Hamas d’avoir rejeté l’offre, tandis que le mouvement islamiste assure y avoir répondu positivement, mais réclame des garanties concrètes selon lesquelles l’armée israélienne ne relancera pas les frappes à l’issue de la trêve, a rapporté Newsmax.

À l’intérieur d’Israël, la pression monte aussi. Des manifestations ont repris à Tel Aviv, notamment à l’appel de familles d’otages, qui reprochent au gouvernement son inaction. Netanyahou, lui, est de nouveau fragilisé : il doit comparaître lundi devant un tribunal dans le cadre d’une affaire de corruption vieille de plusieurs années.

Fidèle à son style, Trump a balayé ces procédures judiciaires, qualifiant jeudi le procès de “chasse aux sorcières” et exigeant son “annulation immédiate”. Une sortie qui, selon des médias israéliens cités par Newsmax, viserait autant à soutenir Netanyahou politiquement qu’à le pousser à accepter le plan américain.

Parallèlement, l’Union européenne a appelé jeudi à un cessez-le-feu immédiat et à la libération sans conditions de tous les otages, citant l’ampleur dramatique de la crise humanitaire à Gaza.

Selon les chiffres rapportés par Newsweek, environ 50 otages seraient toujours détenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas, qui avait fait 1 200 morts côté israélien. En représailles, l’armée israélienne a tué plus de 56 000 personnes, selon les autorités de Gaza, sans distinction claire entre civils et combattants.

Les habitants de la bande de Gaza font face à une situation de famine sans précédent. Le gouvernement israélien bloque constamment la distribution de l’aide. Il a admis avoir armé des civils à Gaza pour saboter les rares sites de distribution encore fonctionnels.

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