La Police nationale d’Haïti (PNH) est à nouveau endeuillée à la suite d’une attaque sanglante perpétrée par des bandits du redoutable gang « Gran griff » de Savien contre une patrouille policière, dans l’après-midi du mardi 22 juillet 2025. L’attaque s’est soldée par la mort de trois policiers. Au moins deux civils auraient également été tués par les malfrats.
Les policiers victimes, membres de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO), se trouvaient à bord d’un blindé de la PNH qui a été pris dans un guet-apens tendu par les assaillants. Le blindé a également été incendié.
Engagés dans de violents combats avec les bandits pour tenter de sortir du guet-apens, les policiers avaient lancé des appels à l’aide, mais malheureusement aucun renfort n’était arrivé, ont dénoncé des frères d’armes et des riverains.
Une source citée par le media en ligne Vantbefinfo a déclaré que des policiers en poste à Liancourt auraient réclamé, il y a quelques jours, des renforts, face aux tentatives des membres du gang de Savien pour reprendre le contrôle du commissariat de la commune.
Ces attaques contre les forces de l’ordre en Haïti sont malheureusement fréquentes dans un contexte d’insécurité grandissante et de violence des gangs armés, qui contrôlent presque totalement la capitale, Port-au-Prince, et d’autres régions du pays notamment l’Artibonite et, depuis quelques mois, une partie du département du Centre.
L’évènement malheureux du 22 juillet 2025 s’inscrit dans la série de drames touchant la Police nationale d’Haïti (PNH), les Forces armées d’Haïti (FAD’H), voire la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dont un policier kenyan a été tué par ces mêmes bandits de « Gran Grif » dans le département de l’Artibonite.
Ce drame rappelle également celui du 25 janvier 2023 où six policiers nationaux avaient été assassinés dans une attaque perpétrée par les bandits de la bande criminelle « Gran grif » sur le commissariat de Liancourt.
Cette attaque au cours de laquelle trois policiers ont été tués survient un jour après la publication d’un communiqué par la Primature affirmant qu’il y a « une cohésion totale au plus haut sommet de l’Etat » pour restaurer la sécurité en Haïti.
Ce communique faisait suite à une rencontre tenue en présence des conseillers-présidents Leslie Voltaire et Laurent Saint-Cyr, avec la participation du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le ministère de la justice et de la sécurité publique, Patrick Pélissier, le secrétaire d’État à la sécurité publique, Mario Andrésol, des représentants de la Task Force pour la sécurité, les plus hauts responsables des Forces Armées d’Haïti, de la Police nationale d’Haïti et de la Mission multinationale d’appui à la sécurité.
Dans son communiqué, le gouvernement a annoncé la mise en place de mesures budgétaires et logistiques exceptionnelles pour renforcer immédiatement les capacités opérationnelles de la Police nationale d’Haïti dans le but d’intensifier et accélérer les actions contre les gangs, qui continuent de semer la terreur dans le pays et défier l’autorité de l’Etat.
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