Restrictions de voyage imposées à Haïti par les États-Unis : le gouvernement haïtien promet de trouver une solution rapide

Mederson Alcindor

Le Ministère haïtien  des Affaires étrangères et des Cultes (MAEC) a exprimé sa préoccupation après la publication, le 4 juin, d’un décret de l’administration américaine restreignant l’entrée sur le territoire des États-Unis pour les ressortissants de douze pays, dont Haïti.

Selon le communiqué de la Chancellerie, le gouvernement dit prendre acte de cette mesure qui entrera en vigueur le 9 juin 2025. Il a insisté sur les répercussions probables pour les familles haïtiennes, promettant ainsi de trouver “ une solution rapide”.

Tout en reconnaissant le droit des États-Unis de décider de leur politique étrangère, le MAEC rappelle que cette décision intervient alors que le gouvernement haïtien, en collaboration avec ses partenaires internationaux, intensifie ses efforts pour lutter contre l’insécurité et le pouvoir grandissant des gangs armés, récemment classés comme groupes terroristes.

Le ministère reconnaît l’impact que cette décision pourrait avoir sur de nombreuses familles haïtiennes, tant sur le territoire qu’à l’étranger. Il assure qu’il poursuivra ses efforts pour trouver des solutions rapides et atténuer les effets de cette mesure.

Tout en respectant le droit souverain des États-Unis de définir leur politique migratoire, le gouvernement haïtien insiste sur la nécessité de préserver une coopération bilatérale. Il réaffirme son engagement à poursuivre le dialogue dans le cadre de la Déclaration de Los Angeles sur une migration régulière, sûre et ordonnée, adoptée en 2022 lors du 9ᵉ Sommet des Amériques.

À rappeler que les États-Unis empêcheront, à partir de lundi prochain, les ressortissants de douze pays d’entrer sur leur territoire afin de « protéger » le pays, et imposeront des restrictions contre sept autres États, a annoncé Donald Trump, rappelant une interdiction qu’il avait instaurée lors de son premier mandat.

La décision s’applique à l’Afghanistan, la Birmanie, au Tchad, au Congo-Brazzaville, à la Guinée équatoriale, à l’Érythrée, à Haïti, à l’Iran, à la Libye, à la Somalie, au Soudan et au Yémen, selon la Maison-Blanche. Les ressortissants de sept autres pays sont visés par des restrictions dans la délivrance de visas : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

L’exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très restrictive, justifie la présence de ces pays sur la liste par l’absence d’administrations efficaces pour assurer un contrôle des voyageurs et par la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux États-Unis après l’expiration de leurs visas.

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