Quatre responsables d’une école dominicaine arrêtés après la mort d’une élève haïtienne de 11 ans

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul
Journalist/ Storyteller
Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...
Source: Noticias Telemicro, El Terremoto

Les autorités judiciaires de la République dominicaine ont annoncé l’arrestation de quatre membres du personnel dirigeant de l’école Leonardo Da Vinci, à la suite de la mort de Stephora Anne-Mircie Joseph, une élève  haïtienne âgée de 11 ans.

Le ministère public affirme disposer d’éléments  mettant en évidence des manquements graves dans l’organisation et la supervision d’une sortie scolaire où le drame s’est produit.

Selon les informations publiées par Listín Diario, les personnes interpellées sont :Yris del Carmen Reyes Adames, directrice administrative de l’établissement ; Gisela González, coordinatrice générale et conseillère au sein de l’équipe de direction ; Francisca Josefina Tavarez Vélez, conseillère ; et Vilma Altagracia Vargas Morel, coordinatrice du niveau secondaire.

Toutes les quatre sont accusées d’avoir fait preuve d’une négligence considérée comme déterminante dans la chaîne de responsabilités menant à la mort de l’enfant.

Des vidéos présentées comme preuves clés

Le ministère public explique que les vidéos recueillies au cours de l’enquête montrent clairement « des négligences importantes » de la part des personnes chargées d’encadrer la jeune Stephora au moment des faits. Elles révèleraient également un manque de rigueur dans la planification de la sortie scolaire organisée par l’établissement, où l’élève aurait été placée dans des conditions de sécurité insuffisantes.

Bien que les autorités n’aient pas divulgué publiquement l’intégralité des images, elles affirment que leur contenu permet de mettre en cause directement la supervision assurée par les responsables arrêtés.

Les quatre membres du personnel sont poursuivis pour « homicide involontaire », une qualification retenue par le ministère public en raison du caractère évitable du décès, selon les premiers éléments de l’enquête. La mort de la jeune fille, qui serait survenue lors d’une activité scolaire, a suscité une vive émotion au sein de la communauté scolaire et au-delà, notamment en raison de son jeune âge et de sa nationalité haïtienne dans un contexte souvent marqué par des tensions migratoires entre les deux pays voisins.

Une affaire suivie de près par la communauté haïtienne

La disparition de Stephora Anne-Mircie Joseph a provoqué une vague d’indignation au sein de la diaspora haïtienne et dans plusieurs organisations de défense des droits humains, qui réclament toute la lumière sur les circonstances du drame. Pour elles, l’affaire met en évidence la nécessité d’un encadrement plus strict et d’une meilleure protection des élèves, en particulier ceux issus de communautés vulnérables.

Les enquêteurs poursuivent leurs travaux afin d’établir précisément les responsabilités individuelles et institutionnelles. Les quatre personnes arrêtées devraient être présentées devant un juge dans les prochains jours pour une audience de mesure de coercition.

Le ministère public dominicain affirme vouloir mener une enquête « complète et impartiale » afin de garantir que justice soit rendue pour la jeune Stephora et sa famille.

Source: Noticias Telemicro, El Terremoto

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