Une opération policière d’envergure a été menée dimanche après-midi (2 novembre 2025) dans le fief du gang dirigé par Albert Stevenson, alias « Jouma », à Simon/Pelé. Cette intervention, qui a mobilisé des dizaines d’agents des unités d’élite, visait à reprendre le contrôle de cette zone stratégique située sur la route de l’aéroport, dans la capitale haitienne.
Des agents du SWAT, de l’UTAG, de l’UDMO et de la Force de répression des gangs (GSF) ont investi le secteur, appuyés par des véhicules blindés et utilisant des drones kamikazes, selon des sources sécuritaires. Les perquisitions ont ciblé plusieurs quartiers incluant Village Solidarité et Cité Militaire, où règnent les bandits depuis quelque temps.
Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures, provoquant la panique parmi les habitants. Les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour déloger les suspects.
Plusieurs individus lourdement armés ont été neutralisés au cours des affrontements particulièrement intenses, confirment des sources. Le chef de gang Jouma, cible principale de l’opération, n’a cependant pas été capturé.
Cette action s’inscrit dans une série d’opérations conjointes intensifiées au cours de la dernière semaine par la Force de répression des gangs et la Police Nationale d’Haïti dans l’Artibonite et à Port-au-Prince, selon une note publiée lundi par la GSF.
« Le dimanche 2 novembre 2025, des unités spécialisées de la GSF et de la PNH ont mené des opérations ciblées à Simon Pelé et Village Solidarité. Plusieurs membres de gangs ayant tenté de résister ont été neutralisés, tandis que d’autres ont pris la fuite avec de graves blessures », lit-on dans la note.
La Force de répression des gangs a indiqué que des « actions coordonnées ont également été menées le long de l’Avenue Haile Selassie à Village Solidarité, ciblant des repaires de gangs à proximité de l’Hôpital Bernard Mevs. Ces opérations ont permis aux forces de sécurité de dégager les routes environnantes en supprimant les lourdes barricades érigées par les gangs pour entraver la circulation des forces de l’ordre. »
À Petite-Rivière de l’Artibonite, des patrouilles de domination ont été menées tout au long de la semaine, culminant par des opérations ciblées les 31 octobre et 1er novembre contre le gang « Gran Griff » à Dofouno et dans la zone du Canal.
Les efforts dans l’Artibonite portent déjà leurs fruits : les habitants ont commencé à regagner leurs domiciles, les écoles ont rouvert et les activités commerciales reprennent progressivement. Une reprise notable des activités agricoles et de la récolte dans les rizières est également observée, selon la force internationale.
Les équipes conjointes GSF-PNH, récemment équipées de nouveaux véhicules blindés, travaillent actuellement à l’ouverture et à la réparation des routes pour améliorer la mobilité et l’accès des communautés locales.
La GSF affirme demeurer « résolue à poursuivre son mandat de lutte contre la violence des gangs » afin de « restaurer la stabilité, pour qu’Haïti puisse à nouveau se tenir fièrement dans la paix et la sécurité ». Cette opération représente l’un des plus importants assauts contre les gangs armés depuis des mois dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
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