La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a présenté lundi soir une recommandation visant à restreindre l’entrée sur le territoire américain de ressortissants de plusieurs pays étrangers. Cette initiative intervient à la suite de l’agression ayant entraîné la mort d’un soldat de la Garde nationale la semaine dernière.
Kristi Noem s’est exprimée sur X après un entretien avec le président Donald Trump, utilisant un langage ferme pour expliquer sa position : « Je viens de m’entretenir avec le président. Je propose un blocage total des voyages en provenance de tous les pays dont des ressortissants sont impliqués dans des activités criminelles ou bénéficient de prestations sociales dans notre pays », a-t-elle publié.
Elle a poursuivi son message ainsi : « Nos prédécesseurs ont construit cette nation par le sacrifice et le labeur, dans le respect de la liberté – pas pour permettre à des personnes venues d’ailleurs de s’en prendre à nos soldats, de bénéficier de prestations publiques ou d’accéder à des allocations destinées aux citoyens américains. »
Le contexte d’une tragédie récente
Cette sortie médiatique intervient alors que la semaine dernière, dans la capitale fédérale, deux gardes nationaux en patrouille ont été attaqués par balles : un soldat a perdu la vie et un autre reste hospitalisé dans un état grave.
Les autorités fédérales ont révélé que l’agresseur présumé était de nationalité afghane et avait franchi la frontière américaine légalement en septembre 2021, lors de l’évacuation militaire.
Donald Trump a relayé le message de sa secrétaire sur Truth Social sans ajouter de commentaire. Quelques heures après les coups de feu, il avait déjà pris la parole : « Il est impératif de passer au crible l’ensemble des ressortissants afghans arrivés durant le mandat de Biden, et d’adopter les dispositions requises pour renvoyer quiconque n’a pas sa place sur notre sol ou n’enrichit pas notre société. »
Une intensification des positions anti-immigration
Le lendemain de l’incident, le président a déclaré sur les réseaux sociaux son intention de mettre fin aux flux migratoires en provenance des pays qualifiés de « sous-développés ».
Le département de la Sécurité intérieure n’a fourni aucune clarification immédiate quant aux pays spécifiquement ciblés par la proposition de Noem.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’autres restrictions migratoires adoptées par l’administration actuelle. Un décret présidentiel signé en juin interdit déjà l’entrée aux citoyens de douze pays, dont l’Afghanistan, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
Trois mois plus tard, les autorités ont abaissé le quota annuel d’accueil des réfugiés à 7 500 personnes, un niveau historiquement bas. Selon une note administrative publiée au Registre fédéral, la priorité est donnée aux ressortissants sud-africains blancs.
Un espace commémoratif spontané a pris forme près de la station de métro Farragut West à Washington, où les passants rendent hommage aux militaires victimes de l’agression.
L’architecture précise de ces nouvelles barrières migratoires demeure incertaine en l’absence de communication officielle détaillée. Cependant, la proposition, formulée dans la foulée de la récente tragédie, illustre la volonté de l’exécutif de durcir la politique d’immigration à la suite de ce drame national.



