Modi recadre Donald Trump sur sa médiation revendiquée entre l’Inde et le Pakistan

Emmanuel Paul
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Le Premier ministre indien Narendra Modi a directement remis en question les déclarations du président américain Donald Trump concernant un prétendu rôle de médiateur des États-Unis dans le cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan.

Mardi soir, en marge du sommet du G7 au Canada où il participe en tant qu’invité, Narendra Modi a appelé le président Trump pour lui signifier son désaccord avec les affirmations diffusées par ce dernier sur les réseaux sociaux.

La Maison-Blanche a confirmé à The Daily Beast que l’échange téléphonique avait bien eu lieu.

« Le Premier ministre Modi a clairement dit au président Trump que, durant tout cet épisode, il n’y a eu à aucun moment, à aucun niveau, de discussions sur une médiation américaine entre l’Inde et le Pakistan, ni sur un quelconque accord commercial entre l’Inde et les États-Unis », a déclaré le secrétaire aux Affaires étrangères de l’Inde, Vikram Misri, dans une déclaration vidéo officielle.

Il a réaffirmé la position constante de New Delhi : « L’Inde n’a jamais accepté de médiation, ne l’accepte pas et ne l’acceptera jamais. » Selon lui, les pourparlers ayant conduit à un cessez-le-feu se sont déroulés exclusivement entre militaires indiens et pakistanais, dans le cadre de canaux existants, et à la demande du Pakistan, a rapporté le DailyBeast.

Ces précisions font suite aux propos tenus par le président Trump le 10 mai sur sa plateforme Truth Social. Il y affirmait que « l’Inde et le Pakistan ont accepté un CESSEZ-LE-FEU TOTAL ET IMMÉDIAT » à l’issue de « longues discussions menées sous médiation des États-Unis ». Il ajoutait : « Félicitations aux deux pays pour avoir fait preuve de bon sens et d’intelligence. »

L’affirmation présidentielle a soulevé des interrogations dans les cercles diplomatiques, compte tenu du contexte sensible. Le conflit évoqué remonte à une attaque meurtrière survenue le 22 avril dans la région du Cachemire sous administration indienne. Une attaque violente a visé un groupe de touristes dans la ville de Pahalgam, dans les montagnes de l’Himalaya, faisant au moins 26 morts et 17 blessés.

The Daily Beast précise avoir sollicité un commentaire supplémentaire de la Maison-Blanche à ce sujet mais il n’a pas encore reçu de réponse.

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