Massachusetts soutient la biotechnologie: plus de dix-sept millions de dollars d’incitations fiscales pour créer plus de huit cents emplois

Emmanuel Paul
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L’administration Healey-Driscoll et le Massachusetts Life Sciences Center (MLSC) ont annoncé l’attribution de dix-sept millions trois cent mille dollars d’avantages fiscaux à vingt-cinq entreprises des sciences de la vie. Cette initiative devrait permettre la création de huit cent six emplois qualifiés à travers l’État.

Cette nouvelle série d’aides vient compléter une première vague annoncée plus tôt cette année et utilise les crédits restants rendus disponibles par le Mass Leads Act.

Cette législation a augmenté le plafond annuel légal du programme d’incitations fiscales pour les sciences de la vie, le faisant passer de trente à quarante millions de dollars, afin de soutenir un secteur considéré comme un moteur de l’économie de l’innovation du Massachusetts.

« Les percées réalisées ici ne se contentent pas de renforcer notre économie locale de l’innovation — elles sauvent des vies et changent le monde », a déclaré la gouverneure Maura Healey. « Ces incitations maintiennent l’élan et montrent pourquoi le Massachusetts est le meilleur endroit pour innover, travailler et se développer », lit-on dans un communiqué du bureau de la gouverneure.

La lieutenante-gouverneure Kim Driscoll a salué les entreprises bénéficiaires qui, dit-elle, « portent des avancées scientifiques extraordinaires tout en créant des emplois de qualité ». Elle a ajouté : « Nous sommes fiers de soutenir leur travail et l’impact positif qu’elles ont dans tout l’État. »

Parmi les vingt-cinq lauréats, vingt-trois prévoient une expansion hors de Boston et Cambridge, représentant quatre-vingt-dix-huit pour cent des nouveaux emplois prévus. Une orientation assumée par l’exécutif qui souhaite étendre la croissance au-delà des grands pôles historiques.

« Ces attributions témoignent du dynamisme de notre filière et de la confiance des entreprises dans le Massachusetts comme terre de croissance », a déclaré Eric Paley, secrétaire au développement économique. « Les ruptures qu’elles préparent aujourd’hui façonneront notre économie pour des décennies. »

Matthew J. Gorzkowicz, secrétaire à l’administration et aux finances et coprésident du conseil d’administration du MLSC, a insisté sur la dimension stratégique. « Des investissements ciblés comme ceux-ci maintiennent le Massachusetts compétitif sur un marché mondial en mutation. Ils garantissent à nos entreprises le soutien nécessaire pour prospérer et continuer à tirer la croissance. »

Des bénéficiaires de toutes tailles, des projets variés

Le contingent 2025 rassemble des entreprises œuvrant dans la découverte de médicaments, les dispositifs médicaux, la fabrication et le diagnostic. Parmi les investissements majeurs, Medtronic prévoit de s’implanter à Billerica avec un avantage fiscal de quatre millions huit cent cinquante mille dollars et un engagement de deux cent vingt emplois. À Worcester, AbbVie reçoit un million cinq cent trente mille dollars pour soutenir soixante postes. Repligen à Hopkinton bénéficie d’un million trois cent vingt-trois mille dollars pour soixante-trois emplois, tandis que TransMedics à Andover obtient un million soixante mille dollars pour cinquante-cinq postes.

Le long de la Route 128 et ses environs, Waltham accueille l’expansion de Dyne Therapeutics et Viridian Therapeutics, Bedford voit progresser Ocular Therapeutix, Instylla et Lexington Medical, Lexington soutient Genezen, Franklin Karl Storz Endovision, Acton Insulet, et Woburn Vaxess Technologies. Des structures plus modestes, de Barrett Technology à Northeast Biomedical, reçoivent également un soutien pour quelques emplois chacune, démontrant que le dispositif bénéficie à l’ensemble de l’écosystème.

« La prochaine génération de traitements et de technologies sera développée ici parce que nous investissons dès aujourd’hui dans les entreprises qui les découvriront », a souligné Kirk Taylor, M.D., président-directeur général du MLSC. « Nous sommes heureux de distinguer ces lauréats pour leur engagement à élargir la main-d’œuvre des sciences de la vie et à faire progresser des thérapies qui améliorent la vie des patients dans le monde. »

Au Parlement, le sénateur Barry Finegold, président de la commission du développement économique, voit dans ces aides un atout compétitif : « Le Massachusetts est déjà un leader mondial dans les sciences de la vie, et ces incitations vont renforcer notre avantage. Les entreprises à l’avant-poste des technologies qui sauvent des vies peuvent désormais accroître leur capacité à transformer la médecine. »

La représentante Carole Fiola, qui préside la même commission à la Chambre, a salué l’impact local de cette décision.

« Les emplois et l’innovation portés par ces entreprises maintiennent notre position dans la filière et apportent des retombées concrètes dans nos communautés. »

Le programme d’incitations fiscales, cogéré par le MLSC et le Department of Revenue, impose des engagements d’emplois maintenus sur trois ans et des rapports réguliers pour documenter les créations de postes attribuables aux aides. Depuis la création du MLSC en 2008, l’organisme a déployé plus de 1,1 milliard de dollars via des subventions, prêts, investissements d’infrastructures, incitations fiscales et programmes de formation. Au total, les entreprises des sciences de la vie ont promis la création de plus de 20 700 emplois depuis l’origine du programme.

Pour la gouverneure Healey, l’équation est claire. »En soutenant l’innovation des Berkshires à la Côte Nord, nous favorisons des carrières durables et accélérons des solutions médicales qui bénéficieront aux patients bien au-delà du Massachusetts », a-t-elle affirmé.

Alors que la concurrence mondiale s’intensifie, l’État mise sur un mélange d’incitations stables, d’infrastructures de recherche de premier plan et d’un vivier de talents unique, afin de retenir comme d’attirer les acteurs des biotechnologies, du dispositif médical et du diagnostic. »Les avancées que ces entreprises portent aujourd’hui façonneront l’économie et la santé de demain », résume Eric Paley.

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